Synopsis

Année 1880, Mattie Ross adolescente de tête travaille comme comptable au ranch de son père. Ce dernier décide de partir avec son second Tom Chaney acheter des poneys mustangs. Mais après l’achat des bêtes et une soirée un peu trop arrosée, Tom Chaney pris d’un accès de colère tue Frank Ross. Mattie se rend en ville pour régler les formalités de restitution du corps elle est accompagnée d’un vieil employé du ranch. Sur place elle demande quel est le shérif le plus coriace de la région. On lui dit que le plus cruel et impitoyable est un marshal dénommé Rooster Cogburn. Au sortir du tribunal où le marshal faisait un témoignage, elle l’aborde et lui propose 100 dollars pour retrouver Tom Chaney qui doit se situer à présent dans les territoires indiens. Cogburn finit par accepter. Un homme recherche aussi Chaney pour le meurtre d’un sénateur au Texas. C’est un Texas ranger nommé Laboeuf…

CRITIQUE

Henry Hathaway réalise un film écrit par la scénariste Marguerite Roberts d’après un roman de Charles Portis.

Le film a deux originalités.
La première c’est une adolescente (interprétée par une Kim Darby âgée de 22 ans et a déjà pas mal écumé les studios pour la télévision) qui tient la dragée haute au marshal et au Texas ranger.
La seconde est que John Wayne interprète un personnage dont il n’est pas vraiment coutumier. Ivrogne, hâbleur, sale, et égocentrique.

Heureusement que nous sommes dans un western car John Wayne eût été méconnaissable. Peut-être est-ce pour cela que l’acteur reçoit son seul et unique oscar de sa carrière qui en eût mérité au moins un de plus pour son rôle dans « La prisonnière du désert » (« The searchers« ) (1956) de John Ford.

Le casting nous réserve deux méchants de haute tenue : Robert Duvall et Dennis Hopper.
Jeff Corey en vil balafré est pas mal non plus.

L’histoire en elle même est plutôt traditionnelle pour le genre. La pourchasse d’un tueur pour assouvir une vengeance. Le vieillissant Henry Hathaway signe un western de bonne facture mais qui manque parfois de nervosité.

Le morceau de bravoure ou le marshal Cogburn se retrouve à 4 contre 1 et s’en tire sans une égratignure est assez maladroite et gâche un peu le plaisir.

La musique de Elmer Bernstein n’égale pas ses grands standards du western mais ne gâche pas le spectacle.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La négociation impitoyable de Mattie Ross avec le marchand de chevaux. Bonne scène de comédie.

L’ANECDOTE

Le film a été repris en 2010 par les frères Joel et Ethan Coen sous le titre « True Grit » avec le formidable Jeff Bridges. A mon avis c’est un remake supérieur à l’original. Par exemple: la chevauchée finale du marshal Cogburn pour sauver Mattie de la mort est bien plus hallucinée.

NOTE : 13/20

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