Synopsis

Le marshal McCabe coule des jours heureux dans la tranquille ville de Tascosa (Texas). Les siestes sur la terrasse du saloon tenu par Belle y sont particulièrement bonnes, la bière arrive toujours à point nommé par un serveur mexicain, et 10% de l’argent de tout le business de la ville lui tombe directement dans la poche sans lever le petit doigt. Il a un second pour faire le travail ingrat de ramassage des ivrognes. Mais ce jour une colonne de la cavalerie arrive en ville. A sa tête Jim Gary. Après quelques palabres autour d’une bière offerte par McCabe, Gary lui apprend qu’il vient pour le chercher et le ramener de gré ou de force à Fort Grant (Arizona) ordre du commandant. McCabe les suit donc. L’arrivée au Fort est mouvementée. McCabe est accueilli comme le messie par des colons. Tous ont perdu qui une fille qui un fils lors d’attaques de comanches. Frazer persuade difficilement McCabe de ramener les blancs qu’il trouvera dans la tribu comanche de Quanah Parker…

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CRITIQUE

John Ford a réalisé ce film sans en avoir la moindre envie. Il avait même pour ce film un grand mépris. Il l’a fait pour Harry Cohn décédé en 1958 ponte de la Columbia qui tenait à ce film. Il faut dire que le film est basé sur le même thème que le chef d’œuvre « La prisonnière du désert » (1956) à savoir la recherche d’enfants blancs enlevés depuis des années par des indiens et qui entièrement intégrés par la tribu sont à présent de jeunes indiens.

Sur ce thème ci effectivement le film précédent était bien supérieur.

Mais là où « Les 2 cavaliers » mérite d’être vu c’est sur le dernier tiers du film et le retour de ces indiens-blancs confrontés à un regard effrayé, voire hostile de ces gens qui réclamaient leur retour au sein de la communauté blanche et épouvantés par leur transformation physique et mentale les rejettent.

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Nous retrouvons donc dans le film mais peu de temps la cavalerie chère à John Ford.
Mais on peut remarquer que le cœur n’y est plus.

Les gags autour du physique imposant du sergent sont assez laborieux.

John Ford a pourtant fait appel à son meilleur scénariste Frank S. Nugent spécialiste du western et qui a permis au réalisateur d’avoir une superbe matière à tourner : « Le massacre de Fort Apache » (1948), « Le fils du désert » (1948), « La charge héroïque » (1949) et « La prisonnière du désert » (1956) autant de magnifiques westerns qui ont donné au genre ses lettres de noblesse.

Ici les deux hommes n’arrivent pas à la hauteur des films précédemment cités. Mais rien d’indigne non plus.
Le film a ses petites faiblesses en particulier en début de film, mais une fois la recherche lancée et le contact avec les Comanches effectué, le film se tient solidement.

Le final est lui aussi assez abrupt et le couple McCabe/Elena est un peu trop formé à la hâte.

La musique de George Duning est elle aussi assez anecdotique.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Le lynchage du jeune indien qui a tué sa mère qui tentait de le délivrer. Scène d’une violence soudaine, brutale et poignante quand le jeune reconnaît la boite à musique qui a bercé son enfance.

L’ANECDOTE

Le tournage fut véritablement chaotique. John Ford qui a appris au début du tournage le décès d’un de ses acteurs fétiches et ami Ward Bond qui le fit replonger à 67 ans dans l’alcoolisme. Ce qui mit dans une colère noire un autre acteur Harry Carey Jr. qui de colère frappa son réalisateur et lui brisa 3 côtes.

NOTE : 13/20

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