Synopsis

URSS, en 1984, le commandant Marko Ramius prend le commandemant d’un nouveau sous-marin nucléaire équipé d’un système de propulsion quasi indétectable, appelé la chenille. Mais le sous-marin à peine parti, Ramius s’enferme avec le commissaire politique et ouvrent ensemble la feuille de route. Le commissaire politique qui a commencé à chercher des poux dans la tête de Ramius se fait surprendre par ce dernier qui le tue. Ramius déguise cela en glissade sur du thé versé à terre. Pendant ce temps Jack Ryan jeune analyste à la C.I.A. qui a pu se procurer des clichés du sous-marin en cale sèche, cherche à comprendre à quoi peut correspondre les ouvertures de chaque côté du navire à l’avant et à l’arrière…

CRITIQUE

Ce film est une ode à l’intelligence!

Et ça fait du bien.
Les personnages sont intelligents, les situations sont limpides (alors que l’on aurait pu se noyer dans du jargonnage de techno thriller), les élucidations des problèmes sont remarquables.
Le scénario d’une clarté et d’une évidence qui devrait faire école. L’interprétation est à la hauteur. La réalisation superbe ne nous perd jamais.

John McTiernan qui déjà avec « Piège de cristal » (« Die hard« ) (1988) avait réussi à permettre au spectateur de savoir où il se situait dans la tour Nakatomi située à Los Angeles à tous moments, parvient à faire la même chose avec les sous-marin (en sachant qu’il y en a trois que l’on suit dans le récit).
La fluidité de la réalisation additionnée à la précision chirurgicale de l’emplacement des caméras et des mouvements de celle-ci, font que suivre ce film, qui par tout autre eut été un gros machin indigeste, est d’une facilité bluffante. Tout découle avec aisance, les enchaînements de situations géographiques différentes, les évènements vécu par plusieurs point de vue, le passage d’un sous-marin à l’autre puis à un troisième, même si rien ne ressemble plus à un sous-marin qu’un autre sous-marin.

Je ne vous parle pas de l’interprétation massive de l’ensemble du casting. Pas un point faible! Ils sont tous bons.
Bien entendu Sean Connery trouve ici costume à sa carrure et un de ses rôles les plus marquants de sa carrière.
Alec Baldwin incarne le meilleur Jack Ryan jamais filmé.
Et Scott Glenn est grandiose en commandant de sous-marin américain pris en porte-à-faux entre la doctrine de la guerre froide et l’instinct qui lui sussure qu’en face il a un mec de la CIA qui en a dans la tronche et que ses histoires de russkofs qui veulent passer à l’ouest avec sous-marin à la clef ce ne serait pas du flanc.

Jusqu’à la musique de Basil Poledouris qui allie tradition (voire folklore) et musique technologique est un pur bonheur.

Il n’y a vraiment rien à jeter!
Le sommet de la carrière cinématographique de John McTiernan.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Le face à face entre Jack Ryan et le commandant Mancuso de l’USS Dallas. Le premier a beaucoup de mal à convaincre le second. Superbe affrontement psychologique.

L’ANECDOTE

John McTiernan a perdu le mojo en 1999 avec le remake (pas si utile) « Thomas Crown » (« The Thomas Crown affair« ). A partir de ce film le réalisateur va de désillusions en déceptions. Il touche le fond avec un procès en parjure en 2006 qui le condamne à 1 an de prison dont il accomplit 10 mois.

NOTE : 18/20

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