Synopsis

Dans un pays arabe mal défini, Ali Baba est chargé par son maître Kassim d’aller lui acheter deux esclaves bien grasses. Mais Ali Baba est séduit par une seule, Morgiane, pas très grasse. Et après avoir marchandé auprès du père qui vend sa fille, il la ramène à Kassim qui fait à la fille un accueil assez froid. Ali Baba sensible à la détresse de Morgiane part lui acheter un perroquet, il rejoint une caravane de marchands. Mais pendant la tractation, la caravane se fait attaquer par des voleurs…

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CRITIQUE

Nous allons oublier la critique dithyrambique de François Truffaut parue dans « Les cahiers du cinéma » chef d’oeuvre de surréalisme cinéphilique, tout aussi originale qu’absurde frôlant le ridicule avec aplomb!
A le lire « Ali Baba et les 40 voleurs » mérite le label (si l’on peut appeler cela ainsi) de « La politique des auteurs » si chère à « La Nouvelle Vague« .
En clair : Parce que « Ali Baba… » est un film de Jacques Becker, et que « Les cahiers » aiment Jacques Becker, réalisateur inspiré de « Goupi Mains rouges » (1943) « Casque d’or » (1952) et « Touchez pas au grisbi » (1953), alors « Ali Baba…« , même raté, est un film d’auteur qu’il faut, que l’on se doit d’admirer!
C’est d’une bêtise crasse. Mais c’est La Nouvelle Vague« . Et puis ça permet d’exister quand on s’appelle Truffaut et que l’on a des ambitions de réalisation.

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Donc le film de Jacques Becker est une comédie familiale sympathique, qui manque de rythme mais bénéficie de la jovialité communicative de Fernandel.

Les arabes ont l’accent marseillais c’est amusant et désuet.

L’actrice Samia Gamal est mauvaise à pleurer.

Film parenthèse de commande pour Jacques Becker bien qu’il ait cherché à s’entourer de ce que l’on fait de mieux (décors, costumes, musique). Et malgré une équipe pléthorique de scénaristes, c’est justement sur le scénario que le film pêche. Celui-ci est assez succinct. Certes c’est un film familial mais avant tout pour un jeune public, ce n’est pas pour autant que l’on doit bâcler une histoire.

Le film semble saisi de langueur. Doit on mettre cela sur la chaleur marrakchi ?

Aujourd’hui la copie a des couleurs passées et mériterait une restauration. Mais on peut aussi comprendre qu’il y ait d’autres films à sauver en priorité plutôt que celui-ci.

La musique de Paul Misraki qui joue sur les mélopées orientales est peut-être ce qu’il y a de plus sautillant dans le film.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

L’ouverture du film avec Fernandel juché sur un âne qui chante la chanson d’Ali Baba. Improbable et pourtant comique.

L’ANECDOTE

Des scènes du film (une trentaine) ont été tournées en relief. mais ses éventuelles projection de nos jours sont en 2D.

NOTE : 11/20

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