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Synopsis

Irving Rosenfeld est un escroc et un usurier. Son business lui a permi d’investir dans des pressings. Lors d’un fête à Long Island il rencontre Sidney une jeune strip-teaseuse et tombe amoureux d’elle. Amour réciproque. Irving et Sidney s’associent dans le business de prêt d’argent. Irving est cependant marié avec Rosalyn et a un enfant. Par un jeu de chantage et soumission, Rosalyn parvient à garder Irving comme mari. Alors qu’Irving et Sidney sont sur le point d’arnaquer un « client », celui-ci s’avère être un agent du FBI. Richie DiMaso leur met un marché en main. Soit ils collaborent avec lui pour faire tomber le maire de Camden (New Jersey) qu’il soupçonne de trafic d’influence, soit c’est la prison…

 

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CRITIQUE

Hollywood revisite l’opération ABSCAM montée par le FBI à la fin des années 1970.

David O’Russell qui n’a pas l’intention de retranscrire à l’écran les faits réels, brode sur cette affaire qui amena à l’arrestation  de plusieurs personnages politiques. Parmi lesquels le maire de la ville de Camden, 6 membres de la chambre des représentants, un sénateur, quelques membres du conseil municipal de Philadelphie…

Le New Jersey et la Pennsylvannie qui vivent des heures désastreuses de désindustrialisation espèrent en la renaissance de la ville d’Atlantic City en relançant les casinos.

Pour en revenir au film, après visionnage, le spectateur peut se dire deux choses.
La première c’est qu’il a passé un bon moment avec ce film qui allie le suspens, l’humour et la reconstitution des années 1970 avec un certain bonheur.
La seconde c’est que malgré ces qualités il reste un goût d’inachevé difficile à définir. Peut-être que les histoires personnelles du personnage de Irving supplantent un peu trop l’arnaque.

David O’Russell signe quelques très bonnes scènes, notamment les scènes d’amitié entre l’arnaqueur et sa première victime (le maire de Camden) mais il est gâché par des longueurs, et se perd dans des scènes annexes qui parasitent le récit. De plus il bâcle la fin précipitant les événements qui se bousculent.

 

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Le casting est irréprochable. Et une surprise non créditée au générique déboule au deux tiers du film.

Christian Bale trouve un rôle un peu plus étoffé sur le plan psychologique qu’à l’accoutumée.
Et Bradley Cooper commence à donner des signes d’interprète qui a du potentiel autre que celui du beau gosse de service. Il joue ici un flic du FBI ambitieux et hystérique. Même s’il défend bien son personnage, l’écriture évasive du script le transforme en une sorte de pantin. Si sa soif d’arrestations massives de gros poissons est réussie, ses colères contre son supérieur manquent totalement de crédibilité.

Un des personnages les plus réussis est celui de Carmine Polito maire de Camden qui tombe dans un piège pour le bienfait de sa ville et de la communauté du New Jersey.
Rôle superbement interprété par Jeremy Renner.

La musique de Danny Elfman est discrète (contrairement à son habitude) et en partie fagocitée par les chansons de l’époque façon montage musical à la Scorsese.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Irving est amoureux de Sidney, il décide de lui montrer comment fonctionne son petit business. Cela commence par une petite visite dans l’un de ses pressings ou il lui montre les vêtements jamais réclamés par ses propriétaires. Il lui offre manteaux et robes. Sidney fait la mannequin dans ce pressing lugubre. Voila qui augure d’un avenir pas si rose…

rueducine.com-golden-globeL’ANECDOTE

Le film reçoit 10 nominations aux Oscars faisant du film un des favoris de la soirée, mais à la fin de la cérémonie, David O’Russell et sa troupe rentrent bredouilles. Les deux actrices principales ont chacune reçu un Golden Globe. Le film reçoit le Goden Globe de la meilleure comédie ou comédie musicale.

NOTE : 14/20

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