Synopsis

Au relais Rawhide Pass travaille un vieux du métier Sam Todd, et Tom Owens, jeune fils du propriétaire de la ligne de poste qui y apprend le métier. On ne peut pas dire que ce soit sa tasse de thé ce travail. A chaque arrivée de diligence il faut préparer de nouveaux chevaux frais et s’occuper des nouveaux venus. Puis il faut nourrir voyageurs et conducteurs et supporter les critiques des uns et des autres. Ce jour en apprenant l’évasion de 4 dangereux bandits, la diligence repart mais laisse Vinnie Holt une femme et son enfant que l’on considère plus à l’abri au relais poste. Mais c’est une erreur de jugement, la diligence partie par un subterfuge, les 4 bandits investissent le relais pour attaquer la diligence qui arrivera chargée d’or le lendemain matin…

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CRITIQUE

Le scénariste Dudley Nichols qui a déjà écrit « L’impossible monsieur bébé » (« Bringing up baby« ) (1938) de Howard Hawks un des chefs-d’œuvres du screwball, « La chevauchée fantastique » (« Stagecoach« ) (1939) de John Ford, chef d’oeuvre du western fordien et « Dieu est mort » (« The fugitive« ) (1947) toujours de John Ford, signe ici un thriller camouflé dans un western.

Ici point de chevauchée. Juste une prise d’otages et un couple formé pour la circonstance (ils ne se connaissent pas) qui doit tenter de se sortir de ce mauvais pas.

Le scénario très bien travaillé ménage les retournements de situations, mais aussi dépeint quatre bandits tous ayant des tares qui les perdront. Vanité, bêtise, perversion sexuelle, ignorance. Il permet aussi de croire que le jeune fils à papa, la voyageuse et l’enfant en bas âge qu’elle accompagne mais qui n’est pas le sien forment une famille.

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Et la pression que subissent les deux adultes resserrent les liens d’une relation qui commençait plutôt mal.
Susan Hayward en femme de tête trouve un joli rôle, Tyrone Power est bien meilleur que sa réputation  de bellâtre.

Mais il faut souligner que l’on retient surtout la performance de Jack Elam dans un de ses premiers grands seconds rôles. Il est ici tout simplement terrifiant dans ce personnage imprévisible, pervers sexuel et qui n’hésite pas à tirer vers un enfant juste pour le plaisir d’effrayer.

Hugh Marlowe qui joue le chef de bande arrive quand même à maintenir son personnage face au numéro de Jack Elam. En bandit clairvoyant sur ses acolytes il est même parfois touchant.

Henry Hathaway tourne avec une grande maîtrise ce suspens avec des scènes clefs qui savent en peu de temps et avec peu ou pas d’effets montrer les failles des uns et des autres. Le montage est nerveux et dans ce faux huis-clos jamais l’ennui ne s’annonce.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Tevis qui n’a  pu assouvir ses fantasmes avec la belle Vinnie, se venge en tirant au revolver au pieds de l’enfant apeuré  qui hurle. Le spectateur n’en croit pas ses yeux. Surtout pour un film du début des années 1950.

L’ANECDOTE

Jack Elam (1920-2003) grand second rôle surtout pour les westerns, avant d’être acteur, travaillait en tant que comptable tout d’abord pour des salles de théâtre, jusqu’à ce que Samuel Goldwyn l’embauche pour la comptabilité de son studio. Ses problèmes oculaires l’obligent à se recycler. Il jouera les brutes au cinéma et surtout dans le western avec un certain bonheur.

NOTE : 16/20

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