Synopsis

Un procès retentissant de cinq escrocs ayant mis à mal la république française se tient à Paris. Mais comment en sont-ils arrivés là…

CRITIQUE

Ce n’est pas le meilleur film de Claude Lelouch mais assurément avec « Itinéraire d’un enfant gâté » le plus jubilatoire.

Le film est foutraque, complètement décousu, le scénario écrit avec son scénariste complice Pierre Uytterhoeven part dans tous les sens et les dialogues largement improvisés (ça se ressent fortement).

Mais tous ces défauts sont emportés par ces cinq acteurs devenus larrons en foire et qui croquent le cinéma et la vie à pleine dents. Les braquages improbables et les enlèvements farfelus se succèdent dans la bonne humeur.

Illustration de la « clarté dans la confusion » le film ressemble à un brouillon d’un génie du slogan illustré par le cinéma.

Claude Lelouch ne se prend pas au sérieux et ne philosophe pas sur l’homme, sa vie, son destin. Il ne mélange pas non plus cinéma et superstition et c’est là que je le préfère.

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Le film a pris un coup de vieux même si dans cette époque fortement politisée (France pompidolienne 4 ans après mai 1968) , flinguer les idéologies politiques de tout bord est assez étonnant.

Pour être honnête Jean Yanne la même année montait sur le même créneau avec « Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil« .
Mais de nos jours dans le désenchantement général, voire l’aversion des français envers les politiciens de tous bords, le film semble même timoré sur sa diatribe antipolitique.

Le film est avant tout un antidépresseur de première qualité. Il dégage une joie de vivre incroyable. On mange des pâtes, on chante, on porte des chemises bariolées, on se dore au soleil, on drague, on monte des coups tordus et on se marre. C’est déjà beaucoup!

Francis Lai emballe tout cela dans une musique pop tonitruante, c’est enlevé et ça ne jure pas avec le film.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La rencontre entre Aldo et Lino consécutive à un accident de la route. Tirage d’oreille et dialogue de sourd. C’est génial!

L’ANECDOTE

Jacques Brel rencontre sur le tournage Madly Bamy, ancienne « claudette » danseuse du chanteur Claude François puis petite actrice sans grand avenir. Elle aura par la suite une grande influence sur le chanteur belge, et sera pour beaucoup dans son exil aux Iles Marquises.

NOTE : 13/20

 

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