Synopsis

Charles est un écrivain qui a connu la gloire, la vie facile, les succès féminins, un mariage puis une panne d’inspiration et une plongée dans l’alcool et surtout le vin blanc. La bouteille dans son seau de glace et le verre l’accompagnent à chacun de ses déplacements. Il n’a plus que Louisa fidèle servante qui l’entoure de ses prévenances. Un homme marche seul sur un chemin et arrive au portail de Charles. Il sonne on lui ouvre. Il se présente comme étant le cancer de Charles…

CRITIQUE

Du pur Bertrand Blier qui manie les concepts de façon surréaliste.

Ici c’est l’intrusion du cancer dans la vie d’un écrivain sur la pente descendante, et un échange verbal et physique entre les deux.

Bertrand Blier ne choque plus.
Ce qui était le cas avec « Les valseuses » (1974) , »Préparez vos mouchoirs » (1978),  « Beau-père » (1981) ou « Tenue de soirée » (1986).
On connaît le penchant pour Bertrand Blier d’aborder de manière frontale avec des dialogues percutants, souvent provocateurs, et des situations décalées jusqu’au surréalisme des sujets assez sensibles et que le commun des réalisateurs aborde avec moultes pincettes et précautions.
Inceste, homosexualité, guerre, sexe, mort, prostitution, tous les sujets qui peuvent heurter la millénaire pensée judéo chrétienne sont passées à la moulinette. Parfois ça marche, parfois pas du tout et parfois à moitié.

Même avec un sujet lourd comme la maladie mortelle (et les peurs qu’elle induit) Bertrand Blier malgré des dialogues inspirés, ne bouscule plus le spectateur comme auparavant.
Le principal problème étant que la première demi-heure passée, au lieu de resserrer le film sur l’écrivain, sa servante et son cancer, Bertrand Blier qui donne l’impression de ne plus trop savoir que faire de ses deux personnages s’ouvre vers d’autres en introduisant un fils, une ex-femme, une petite amie russe, un couple qui vient visiter la maison pour l’acheter…
On finit par y perdre son latin et Bertrand Blier le sujet de son film.

Les acteurs sont formidables surtout Anne Alvaro qui est très touchante dans son amour enfoui pour cet homme ivrogne et inutile.

Si Bertrand Blier est un immense dialoguiste, pour ma part c’est un réalisateur assez inégal. Capable du meilleur « Buffet froid » (1986) comme du pire « Les acteurs » (2000).

Avec ce film il n’est guère inspiré. Souvent  il sabote la fin de ses films. C’est encore le cas cette fois-ci.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La toute première rencontre entre l’écrivain et son cancer. Scène très prometteuse.

L’ANECDOTE

Bertrand Blier pour la première fois met 5 années pour passer d’un film « Combien tu m’aimes? » à l’autre « Le bruit des glaçons« . Jusqu’à présent les délais étaient plus courts.

NOTE : 11/20

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