Synopsis

Langley et Washington années 2000, Osbourne Cox, un agent de la CIA, se fait virer de son poste. Sa femme qui le trompe avec un ex flic, pense au divorce depuis quelques temps et décide de franchir le Rubicon. Pendant ce temps Linda Litzke approche de la quarantaine et veut passer par la chirurgie esthétique afin de se refaire une jeunesse. Mais l’opération est coûteuse et non remboursée. Osbourne Cox a décidé d’écrire ses mémoires sur l’ordinateur familial. Son épouse, sur les conseils avisés de son avocat cherche à pirater les comptes de son mari sur un cd-rom mais elle oublie ce dernier dans la salle de gym où travaille Linda. C’est un collègue de Linda qui trouve le cd-rom et le lit. Voyant que celui-ci provient d’un agent de la CIA, il s’unit à Linda pour tenter d’en récupérer un maximum d’argent auprès de Osbourne Cox…

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CRITIQUE

Joel & Ethan Coen adorent nous raconter des histoires de personnages qui tentent de chercher à bousculer leur destinée étriquée, mais pour chaque fois, se retrouver dans un imbroglio surdimensionné pour leur relative intelligence.

C’était le cas dans dans leur tout premier film « Sang pour sang (1984) » puis dans « Arizona junior » (1987),  « Fargo » (1996),  « No country for old men » (2007) ou « The barber – l’homme qui n’était pas là » (2001). Et c’est le cas ici aussi.

Dans ce film la naïveté le dispute à la bêtise, et le mot est faible. Rien ne fonctionne comme prévu pour les apprentis maîtres chanteurs paieront cher leur crétinerie et leur avidité.
Aucun des personnages ne maîtrise quelque situation qui soit. Toute action commencée finit en eau de boudin. Même la CIA ne comprend rien à ce qui se passe.

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Mais les frères Coen ne se contentent pas de cette histoire qui n’est qu’un prétexte à décrire une société américaine bien malade de ses dollars, de la drague sur internet, et du désir de paraître autrement qu’on n’est.

C’est avant tout un film sur la bêtise généralisée.

Ce n’est pas le meilleur film de Joel & Ethan Coen mais c’est quand même une très bonne comédie de l’absurde.
Casting impeccable surtout Frances McDormand touchante dans sa quête d’un corps rajeuni à n’importe quel prix.

Carter Burwell a par contre été plus inspiré que sur ce coup-ci.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Ted Treffon manager de la salle de fitness est secrètement amoureux de Linda Litzke il tente par sous entendu de lui déclarer sa flamme mais Linda est empêtrée dans l’histoire d’espionnage qu’elle a déclenchée et continue à chercher l’âme sœur sur internet.

L’ANECDOTE

George Clooney qui est aussi réalisateur: « Confessions d’un homme dangereux« , « Good night and good luck » a, dit-il, beaucoup appris des frères Coen et adopté plusieurs techniques leur appartenant sur ses plateaux.

NOTE : 15/20

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