Synopsis

Dans un quartier populaire d’une banlieue de Rome, un jeune inconséquent Davide Saraceno a mis enceinte sa voisine, amie d’enfance. Par manque d’argent le petit au bout de 20 jours n’est toujours pas baptisé. Quand enfin Davide se décide à chercher du travail, il commence à faire appel à sa famille. Il va aller de recommandation en recommandation…

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CRITIQUE

Et un Mauro Bolognini magnifique de plus! Un!
Très beau scénario inspiré de deux nouvelles de l’écrivain italien le plus adapté au cinéma : Alberto Moravia. Scénario écrit par Pier Paolo Pasolini et Marco Visconti.

Le film retrace la journée d’un jeune homme qui prend conscience de ses devoirs vis-à-vis de sa famille et cherche à se stabiliser par le travail.

Malgré le boom économique que connaît l’Europe, l’Italie est à la traîne et Rome qui fait plus partie de l’Italie du sud que du nord peine à offrir de l’emploi pour tous. La mendicité, la prostitution et les magouilles (petites ou grandes) permettent aux plus petits de survivre.

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Mais surtout permet à de plus riches de s’enrichir encore plus sur des trafics juteux, et de profiter de la faiblesse des pauvres.

Mauro Bolognini est ici dans un de ses sujets préféré : la corruption de la société. Et une fois de plus il fait mouche!

Le portrait des hommes est peu flatteur. Davide met bien du temps à comprendre qu’il est grand temps de se prendre en main et préfère courir les jupons.

Il n’y a pas que la France qui connaisse une « Nouvelle Vague » dans le cinéma. Mauro Bolognini filme Jean Sorel comme Jean-Luc Godard la même année filme Jean-Paul Belmondo pour « A bout de souffle » (1960). La caméra est toujours mobile dans la rue dans les cages d’escaliers, sur une route, un petit chemin ou une plage.

L’interprétation de Jean Sorel dans le rôle du jeune beau et inconséquent est une de ses meilleures prestations.
Lea Massari est solaire ce qui fait un beau contraste avec la noirceur du rôle.

Le film à sa sortie fut largement mutilé pour être diffusé ici et là mais la plupart du temps interdit car il ne portait pas les valeurs de la Démocratie Chrétienne qui gouvernait l’Italie.

La musique jazz de Piero Piccioni fait des merveilles.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Le générique de début est un grand travelling dans une rue populaire des alentours de Rome où les immeubles communiquent par des passerelles, le linge est étendu sur tous les étages et flotte au vent. Le réalisateur filme en contre plongée ce concentré de vies où les bébés pleurent les femmes crient, les enfants jouent, et les crieurs de toutes sortes passent. C’est magnifique d’autant que la musique de Piero Piccioni surabonde dans ce sens.

L’ANECDOTE

Ce film se situe entre « Le bel Antonio » (« Il bell’Antonio« ) (1960) et « Le mauvais chemin » (« La viaccia« ) (1961).

NOTE : 17/20

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