Synopsis

Naples années 1970, le commissaire Dario Mauri est transféré de Milan à Naples. Il est accueilli à la descente du train par celui qui sera son binôme le sergent Nicola Capece (dit « le renard ») qui connaît la ville et ses truands comme sa poche. Pendant ce temps sur le port de Naples, une livraison de drogue tourne au massacre. Don Domenico Laurenzi entame des recherches avec ses hommes de main pour savoir qui a fait le coup et récupérer sa marchandise…

CRITIQUE

Un poliziottesco efficace avec pour acteur principal le français Luc Merenda qui est le concurrent direct de l’icône italienne des films poliziotteschi, Maurizio Merli, depuis « Polices parallèles » (« Milano trema : la polizia vuole giustizia« ) (1973) de Sergio Martino.
On peut dire que la grande carcasse de Luc Merenda en impose d’autant que le sergent qui lui sert de binôme est petit, chauve, grassouillet et s’exprime en napolitain. En cela le film frôle le buddy movie, mais le personnage interprété par Enzo Cannavale n’est pas traité à égalité avec celui de de Luc Merenda et a un déficit de scènes pour que ce soit un véritable buddy movie. Cependant l’humour du film est véhiculé par l’acteur italien.
On peut aussi remarquer la « sale gueule » de l’acteur Adolfo Latresti qui fait son effet dans ce film.

Le film offre au public pas moins de trois courses poursuites en automobile, et n’a quasiment aucun temps mort.
Reste que l’histoire est banale, la seule originalité provenant de la source qui met la police sur la voie de Don Laurenzi.

La réalisation de Michele Massimo Tarantelli est dans le moule de ce genre de film. Il s’offre même le luxe de ne pas faire de plans ou de cadres « extraordinaires » dont certains réalisateurs italiens étaient friands.
Le montage est nerveux et contribue à maintenir le spectateur dans l’histoire.

La musique de Franco Campanino aidé du trio Franco Bixio, Fabio Frizzi et Vice Tempera accompagne le film sans grand génie mais avec efficacité.
C’est bien l’essentiel.
Les musiques de poursuites (« inseguimenti » en italien) sont illustrées par une basse électrique et des percussions.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Pour arrêter un train à bord duquel deux assassins prennent la fuite, le commissaire Mauri jette sa voiture à pleine vitesse sur le parapet d’un pont pour faire chuter la voiture sur la voie ferrée. Spectaculaire!

L’ANECDOTE

Le poliziottesco est un néo-polar typiquement italien qui est né avec le film « Bandits à Milan » (« Banditi a Milano« ) (1968) de Carlo Lizzani et qui meurt comme tous les sous genres italiens (peplum, western, giallo) usés jusqu’à la corde en une vingtaine d’années avec les pantalonnades policières signées Bruno Corbucci et interprétées par l’acteur fantasque Tomàs Miliàn ou l’inénarrable Bud Spencer.

NOTE : 12/20

 

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