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Synopsis

Un homme autour d’un feu boit un café et attend un cavalier qui le poursuit. Le poursuivant est Ben Brigade un ancien shérif reconverti en chasseur de prime. L’homme pourchassé est Billy John un des membres de la bande de son frère Frank. Ben Brigade après un affrontement psychologique l’emporte sur le jeune outlaw et le fait prisonnier pour l’amener à Santa Cruz pour y être jugé d’un crime. Il a tiré dans le dos d’un homme. Brigade et Billy John arrivent à un relais de poste. Duquel surgissent deux hommes armés. Et une femme qui tient le relais de poste. Les deux hommes sont des connaissances de Brigade. Ils se nomment Boone et Whit. Tous deux sont des hommes recherchés qui veulent se refaire une conduite. Et ramener Billy John à Santa Cruz serait pour eux la promesse d’une amnistie…

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CRITIQUE

Avant dernier film qui réunit Randolph Scott et son réalisateur Budd Boetticher ainsi que le scénariste Burt Kennedy.

Si le scénario n’est pas aussi fort que celui de « 7 hommes à abattre » (1956), il n’en est pas moins très intéressant.
Mais c’est surtout la réalisation de Budd Boetticher qui est une grande réussite. L’utilisation du CinémaScope aide beaucoup, mais le réalisateur a un grand sens de l’espace.

Il sait poser ses personnages dans un désert plat ou un désert rocheux. D’ailleurs il évite les gros plans, leur préférant les plans dans lesquels le personnage s’insère dans le cadre et fait respirer l’image.
Sans parler des plans hallucinants de l’arbre aux pendus filmé à la grue lors de son apparition et lors du dernier plan.

Randolph Scott est égal à lui-même dans le rôle de vengeur aux dents serrées et à la palette des expressions limitée.
Ce sont les seconds rôles qui sont superbes.

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Notamment l’acteur Pernell Roberts qui a débuté sa carrière à la télévision en 1956. Il est ici éblouissant jouant entre la sympathie communicative et la détermination homicide.
Il est affublé d’un James Coburn qui lui aussi a débuté à la télévision en 1957 et qui fait tellement jeune qu’on dirait un blanc-bec.
Le duo Roberts/Coburn est un superbe contrepoint au héros principal.

L’actrice Karen Steele n’a pas un grand rôle non dans sa durée mais dans son intensité et dans l’implication du personnage dans le scénario. Elle est plus une caution féminine pour le film.

La musique de Heinz Roemheld (1901-1985) est une de ses dernières partitions. Sans être grandiose elle revêt une certaine efficacité et contient même une belle ironie lors de l’illustration du voyage de la troupe vers Santa Cruz.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

L’arrivée de la troupe dans une petite clairière au fond de laquelle trône un arbre mort. La caméra remonte le long de l’arbre alors que s’approche Ben Brigade, ses comparses et le prisonnier. On sent que c’est à cet endroit que l’explication finale aura lieu.

L’ANECDOTE

Randolph Scott (1898-1987) était un homme d’affaires avisé et un grippe-sou notoire. Allant jusqu’à partager pendant une dizaine d’années une maison à Hollywood avec l’acteur Cary Grant (1904-1986). D’où une rumeur d’homosexualité entre les deux hommes. Rumeur jamais fondée.
A son décès c’est une fortune supérieure à 100 millions de dollars qui sera comptabilisée.

NOTE : 17/20

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