Synopsis

Début du XXème siècle. La conquête de l’ouest est achevée, et n’est plus qu’un mythe que certains cowboys ont connu comme Sam Clayton et Luke Matthews. Aujourd’hui pour faire rêver le chaland et vendre du papier, un journal organise une course à cheval travers l’ouest. Le prix est de 2000 dollars auxquels viennent s’ajouter les paris qui vont jusqu’à sextupler la somme.  9 concurrents vont s’affronter…

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CRITIQUE

On ne peut pas dire que nous ayons là un grand western.

Certes le ton désenchanté du film marque les esprits dans la première demi-heure, mais le film n’avance pas, les scènes s’enchaînent sans réelle nécessité ou lien. Et la chasse aux bandits sur la fin du film apporte certes un peu de tonus à ce film mollasson mais tout cela tombe comme un cheveu sur la soupe.

Richard Brooks qui est le scénariste s’est bel et bien fourvoyé dans sa narration.
Il avait pourtant un beau sujet : le cheval supplanté par le moteur à essence. Thème qu’il commence à développer avec des animaux qui subissent des mauvais traitement ce qui révolte le vieux cow-boy. Avant que le cheval soit supplanté par le train et l’automobile, il était ce qu’il y avait de plus précieux aux hommes de l’ouest. Un vol de cheval était passible de la corde!
Ici les chevaux ont un rôle primordial même si ce sont eux les principales victimes. Le réalisateur nous montre la mort de 4 chevaux.

Richard Brooks s’enferre plutôt dans d’interminables scènes de la course dont certaines dans d’affreux ralentis.
Ceci permet à Alex North de déployer toute sa science musicale, mais le résultat est quand même franchement décevant.
La scène finale sur la ligne d’arrivée est très mal tournée. Le spectateur a vraiment du mal à croire à ce que le réalisateur nous montre.

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Le bon côté du film c’est cette volonté de magnifier la solidarité et l’entraide des différents concurrents qu’ils soient amis ou non. Même le jeune imbécile finit par emboîter le pas des vieux briscards.

Ainsi le réalisateur et scénariste évacue toute tentative de tricherie de la part d’un concurrent. C’est étonnant.

Gene Hackman est une fois de plus parfait.
James Coburn retrouve une motocyclette après « Il était une fois…la révolution » (1971). Mais son rôle n’est pas aussi fort que celui de Gene Hackman.
Enfin Candice Bergen a un rôle plutôt mal écrit, sa rencontre avec son mari et truand est complètement manquée.

Tout ceci ressemble à un beau gâchis. Heureusement les paysages de l’ouest sont magnifiques et il faut le dire bien mis en valeur par Richard Brooks et son photographe.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Sam Clayton est à quelques dizaines de mètres de la ligne d’arrivée. Il est hagard sur son cheval qui n’est guère plus vaillant. Luke Matthews surgit derrière lui . Clayton tombe de cheval et lui donne à boire puis le caresse. Clayton reprend le chemin vers la ligne d’arrivée mais Matthews est déjà à sa hauteur… Scène interminable dans un ralenti hideux même si le réalisateur voulait conclure son film sur un beau geste d’amitié.

L’ANECDOTE

Richard Brooks est le réalisateur de quelques films remarquables comme « Graine de violence« , « La chatte sur un toit brûlant« , « Elmer Gantry le charlatan« , « Doux oiseau de jeunesse » et « De sang froid« .

NOTE : 09/20

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