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Synopsis

Iles Vierges fin des années 1960, Jeff Heston et Vanessa Shelton dans leur automobile sont poursuivis par une voiture. Quand soudain débouche en pleine ville une voiture qui coupe la route aux fuyards. Jeff reconnaît Coogan, il sort de la voiture pour lu parler, mais c’était un piège Coogan lui tire dessus. Jeff tombe au sol car les tueurs de la deuxième voiture cherchent à l’achever. Mais dans la confusion Jeff parvient à disparaître aux yeux des tueurs. Jeff a quand même le temps de voir Vanessa monter dans la voiture de Coogan. Blessé Jeff est pris par la police et jeté en prison. A sa sortie il se rend à La Nouvelle Orléans. Son ami Killain l’y attend. Mais il n’est pas le seul. Des hommes de main d’un certain Weber parrain de la mafia locale lui font savoir que celui-ci veut lui parler…

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CRITIQUE

Commençons par dire dans un premier temps les qualités du film :
Une scène d’ouverture qui commence à tombeau ouvert.

Une scène finale d’une cabine d’ascenseur qui donne sur l’extérieur de l’immeuble et un sniper qui la prend pour cible tout aussi marquante.

Une Jill Ireland qui n’est pas que la femme de Charles Bronson. Elle a un joli talent pour jouer les femmes fatales.
Charles Bronson est quant à lui dans son rôle de tueur au sang froid. Il est dans son registre et il y excelle.

Enfin une musique signée Ennio Morricone qui en cette année 1970 travaille comme un damné : pas moins de 16 colonne sonore (Bandes originales) en cette année prodigieuse. « Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon« , « L’oiseau au plumage de cristal« , « Sierra torride« , « Metello« , « Compañeros!« , « La califfa »  sont les chefs d’œuvres composés.
Celle-ci est tout aussi puissante dans son écriture et son orchestration qui fait la part belle à la guitare électrique et à une rythmique syncopée magistrale.

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Passons maintenant aux points faibles :
A commencer par le titre qu’il soit en français ou en italien, il n’est pas très heureux. Car justement la ville de La Nouvelle Orléans n’est pas filmée comme étant une ville dangereuse, violente ou pervertie. Le film est juste une histoire de règlements de compte. Même l’emprise de la mafia sur la ville n’est pas patente. Les activités de la première sur la seconde ne sont pas montrées.

Le rôle écrit pour Telly Savalas est bien trop bavard et naïf pour un chef de mafia.

Michel Constantin qui a une belle présence mais n’est pas un grand acteur, est encore plus mauvais en doublage. Même en se doublant lui-même il chantonne son texte. Je rappelle que les films italiens jusque dans les années 1980 n’ont pas de prise de son sur le plateau. Ils sont post synchronisés ou doublés après tournage.

Le film est cependant agréable à suivre même si l’on peut déplorer ici ou là quelques longueurs et maladresses de script.

Enfin Sergio Sollima qui n’a pas hésité a faire passer dans ses westerns « Le dernier face à face » (« Faccia a faccia« ) (1967), « Colorado » (« La resa dei conti« ) (1966) ses convictions de gauche, ici se cantonne à privilégier l’action.


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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Killain demande à Heston de se garer. Killain sort de la voiture et se dirige vers un aveugle pour l’aider à traverser sous le regard circonspect de Heston. Killain revient et annonce à Heston que l’aveugle est son dealer.

L’ANECDOTE

La filmographie pour le cinéma de Sergio Sollima est faite de 12 longs métrages. « La cité de la violence » est le premier film après sa période western italien : « Colorado« , « Le dernier face à face » et « Saludos hombre« .

NOTE : 12/20

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3 Comments

  1. Didier 26 avril 2020

    A propos de la BO du film, on peut lire dans "Petites histoires des grandes musiques de films" de Bruno Communal, "Morricone rehausse le goût du polar bis comme personne. Le thème central, avec ses guitares électriques distordues, est un concentré d'urbanité sauce seventies : l'époque furibarde du Casse et de Peur sur la ville. Lors du mixage, Sollima rejette l'ouverture musicale prévue au profit d'un silence pré-générique. Du coup, l'arrivée brutale du score de Morricone claque comme une ode hargneuse à un cinéma de série qu'il défend sans rougir."

  2. littlebigxav 26 avril 2020

    Merci Didier pour ce complément d'information. Effectivement Ennio Morricone n'a jamais rougi d'avoir servi un cinéma de série ou de genre (de filone en italien). Bien au contraire le cinéma de genre (western, giallo, poliziottesco, horreur) lui a permis bien d'effectuer bien des expérimentations musicales qui font du maestro ce qu'il est de nos jours : Un compositeur renommé et respecté pour son oeuvre.

  3. Hotcevine 29 décembre 2023

    En parlant de la présence de la musique, la séquence presque finale de l'ascenseur est sans musique dans la version anglaise (et la VO ?), et en musique dans la version française… Tout comme la bizarrerie du générique de début de REVOLVER (de Sollima + Morricone aussi), qui est chanté dans la VO italienne et non dans la VF… sans doute parce-que la chanson est en français (superbe morceau un peu naïf soit dit en passant !).