Synopsis

Entre les années 1960 et 1970 durant la ruée vers l’or dans le Montana, un médecin rejoint un groupe de chariots puis les quitte pour se diriger vers une maison. Le médecin propose de l’acheter au propriétaire. Après une discussion du prix, le docteur Joseph Trail acquiert ce bien à quelques encablures d’une ville minière. A peine installé, il sauve un jeune homme surpris par un orpailleur en train de voler une pépite pour survivre qui lui a tiré dans l’épaule. Mais le médecin abuse de son pouvoir et sous menace de le dénoncer, il contraint le jeune Roger Rune a travailler pour lui. Quand il fait ses consultations c’est le pistolet à la ceinture. Le soir le médecin va au saloon jouer au poker et n’hésite pas à se faire respecter en l’utilisant. Lorsque la diligence est attaquée, après des heures de recherches on finit par trouver l’unique rescapée, brûlée par le soleil. Le docteur Frail se charge de la soigner…

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CRITIQUE

Une chose est certaine avec les Westerns de Delmer Daves, le spectateur doit s’attendre à du lourd.

« La flèche brisée » (« Broken arrow« ) (1950) « La dernière caravane » « The last Wagon » (1956) et « 3h10 pour Yuma » (« 3.10 to Yuma« ) (1957), en sont les preuves. « La colline des potences » ne fait pas exception.

Pour son dernier western Gary Cooper interprète un personnage des plus ambigu. Personnage au passé trouble, et sûrement violent, précédé d’une réputation qui laisse place au mutisme chez ses interlocuteurs, le médecin pratique le chantage et le quasi esclavage sans vergogne. C’est aussi un entrepreneur et un investisseur dont on ne connaît pas les motivations, celles du gain n’étant pas véritablement établies.

Le film repose sur l’interprétation de Gary Cooper absolument génial. Il n’hésite pas à noircir son image.

Inutile de dire que ce western avec ce personnage, prend une dimension psychologique assez impressionnante. Pour le coup en partie au détriment de l’action.

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Mais les 4 personnages principaux ont une épaisseur exceptionnelle dans un western. Même les petits rôles comme le couple d’épiciers, ou le prédicateur halluciné (interprété par un George C. Scott débutant) sont ont une contenance rare dans le genre.
La tant décriée Maria Schell est à la hauteur dans son interprétation sensible.

Scénario remarquable qui offre aussi au méchant des scènes de comédie (le médecin lui ôte un furoncle mal placé), mais aussi des scènes où le spectateur peut s’identifier à lui et comprendre ses motivations. Karl Malden est lui aussi ébouriffant

La réalisation sublime le scénario et les acteurs. Delmer Daves n’hésite pas à faire des plans larges qui magnifient les décors naturels par le scope. De plus le Technicolor est splendide, même les nuits américaines sont remarquables. Pas d’ombres qui traînent au sol. Un travail soigné.

Le film est admirablement accompagné de la musique de Max Steiner un des plus grands compositeurs hollywoodiens.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Après avoir abattu Frenchie de plusieurs balles, le docteur Frail, du bout du pied il jette le cadavre au fond du ravin. Gary Cooper accepte de noircir sa légende.

L’ANECDOTE

Delmer Daves tombe malade sur la fin du tournage. Karl Malden remplace au pied levé le réalisateur en préservant le travail effectué par Delmer Daves.

NOTE : 17/20

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