Synopsis

New Orleans années 1980, le detective Wes Block est divorcé et en charge de ses deux filles. Depuis sa séparation avec sa femme il fréquente le quartier français et se nettoie les idées pour quelques dollars avec des femmes. Mais un tueur commence à s’en prendre aux prostituées dans la ville. Wes Block est dépêché sur le premier meurtre. Les indices sont rares…

CRITIQUE

Richard Tuggle est l’auteur du scénario du film « L’évadé d’Alcatraz » (« Escape from Alcatraz« ) (1979) de Don Siegel avec Clint Eastwood.

Il réalise avec « Tightrope » son premier film après le refus de Don Siegel de le tourner.

Le film est assez bancal il vise à la fois le thriller érotique et le polar grand public façon « Dirty Harry« . Si le deuxième aspect est plutôt au rendez-vous (le film sera un succès commercial) le premier est très timoré. Les fantasmes décrits dans le film sont très édulcorés. Les perversions du detective semblent surannées à l’heure de la pornographie triomphante.

L’aspect polar est plus intéressant, et la façon de le serial killer s’approche peu à peu du policier et de sa famille, est le vrai moteur du film. En revanche l’histoire d’amour entre la féministe et le policier n’est pas aboutie. Cependant elle permet à Clint Eastwood d’adoucir son image de macho.

Une fois de plus autour de Clint Eastwood le casting est une classe en-dessous de la star. Aucune star pour lui tenir la dragée. Si Genevieve Bujold fait le job elle n’a pas l’aura d’une Jane Fonda, ou d’une Jessica Lange.
Dan Hedaya sert la soupe à Clint Eastwood dans le rôle du partenaire.

La réalisation de Richard Tuggle est solide.

Enfin Lennie Niehaus qui devient le musicien attitré de Clint Eastwod à la mort de Jerry Fielding trouve un beau thème jazzy pour ouvrir et fermer le film.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Le detective Block invite Beryl Thibodeaux chez lui. Celle-ci remarque dans la chambre à coucher une paire de menottes. Par provocation elle s’en saisit et ferme un des deux bracelets sur un de ses poignets et tendant les deux mains sans dire un mot, elle laisse le choix à Block soit de refermer le deuxième sur son autre poignet, soit d’enlever le premier. Il choisit la deuxième solution. Clint Eastwood prouve aux spectateurs mais surtout aux critiques qu’il a de la considération pour les femmes.

L’ANECDOTE

Dans le livre biographique dite « non autorisée » de Patrick McGilligan intitulée « Clint, the life & legend »,  Richard Tuggle confie que ce film fut en fait une coréalisation en bonne entente avec Clint Eastwood. Notamment les scènes avec Alison Eastwood qui ont été tournées par Clint Eastwood, Richard Tuggle jugeant ces scènes délicates.

NOTE : 12/20

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