Synopsis

Jerusalem années 1930 dans l’église du Saint Sépulcre, un vol d’une relique vient d’être perpétré. On appelle le détective privé belge Hercule Poirot qui s’apprête à prendre son petit déjeuner pour démêler l’affaire. Poirot se rend sur place et fait écarter les suspects. Il s’agit des trois représentant des religions monothéistes au pied du mur des lamentations. Avec brio il démontre que le voleur n’est autre que le chef de la police chargé de surveiller les lieux. Sur ce il se rend à Istambul pour y prendre l’Orient-Express et se reposer enfin…

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CRITIQUE

Grosse déception. Autant Kenneth Branagh est doué pour adapter son compatriote William Shakespeare sur grand écran « Henri V » (1989) « Beaucoup de bruit pour rien » (« Much ado about nothing« ) (1993), « Hamlet » (1996) autant il s’est fracassé sur l’œuvre la plus célèbre (avec « Mort sur le Nil ») de la tout autant britannique Agatha Christie.

Il faut dire qu’avant ce film, Sidney Lumet en 1974 avait tourné lui aussi un « Crime de l’Orient-Express » avec un casting tout aussi éblouissant à l’époque. Albert Finney y interprétait le détective.
En 2010 David Suchet qui a tourné plus de 70 épisodes pour la télévision britannique des enquêtes d’Hercule Poirot a lui aussi tourné un « Crime de l’Orient-Express » Philip Martin en est le réalisateur et si  le casting est moins brillant, mais c’est malgré tout le plus réussi de tous.

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Le premier souci pour le film est l’incarnation du personnage principal. Un détective belge imbu de lui-même, doué et susceptible, maniaque de la propreté et envahi de troubles obsessionnels compulsifs. Le monde d’Hercule Poirot est soigneusement rangé, ordonné et immaculé. Il est sur terre pour éliminer la souillure humaine que sont les criminels et ne fait pas de sentimentalisme avec voleurs et criminels.

Kenneth Branagh tente bien de chausser les mocassins du détective en début de film mais très vite il oublie son personnage et devient un personnage lambda qui mène une enquête. Il va même jusqu’à lui mettre entre les mains une arme à feu. Chose impossible.

Le scénario invente une scène à Jerusalem pour en supprimer une à Istambul.

Sa réalisation est assez tape-à-l’œil et sent la sueur de celui qui s’est beaucoup creusé les méninges pour faire des trouvailles d’angles de prise de vues et de plans.
Kenneth Branagh choisit de corser l’histoire en faisant stopper le train à l’entrée d’un tunnel et posé sur un pont, certes spectaculaire, mais qui n’apporte pas grand chose au récit. Il nous fait une scène de dénouement qui rappelle la Cène dans sa composition mais c’est bien tout.

De même la réflexion sur la justice (et dans ce cas l’absence de justice), tombe un peu à plat. Car le trouble vécu par son personnage sur la fin du film est mal définie.

Pour ce qui est du casting rien à reprocher. Chacun joue sa partition avec conviction. Michelle Pfeiffer a une belle scène finale.
A noter la superbe mélodie de Patrick Doyle. Le morceau « Justice » est phénoménal. Piano et orchestre illustrent le film mieux qu’il ne restitue les atermoiements du héros sur la justice.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Le tête à tête entre Poirot et Ratchett. Le second veut employer le premier, pour le protéger le temps du  voyage. Mais le refus du détective est net et catégorique. Il ne travaille pas pour des gens qui ont une sale gueule et des manières de truands.

L’ANECDOTE

Le film malgré des critiques mitigées dans la presse ou sur les sites spécialisés d’internet, obtient un franc succès à tel point que « Mort sur le Nil » est programmé pour une sortie en 2020.

NOTE : 11/20

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