Synopsis

Dans un pays indéfini fin des années 1960 tandis que l’inspecteur Ginko met en oeuvre un stratagème pour faire transférer de l’argent, celui-ci échoue et dans un nuage de fumigène Diabolik qui terrorise le gouvernement, subtilise l’argent. Il se rend dans son repaire souterrain avec sa complice Eva Kant. Là sur un lit immense où l’argent a été étalé ils font l’amour. L’inspecteur Ginko décide de tendre un piège à Diabolik et de faire cesser ses activités nocives…

rueducine.com-danger-diabolik-photo (4)

CRITIQUE

En France nous avons « Fantômas » (1964) de André Hunebelle et ses deux suites nanardesques de première catégorie.

L’Italie ne voulait pas être de reste. Et après « Kriminal » (1966) de Umberto Lenzi, apparaît « Danger : Diabolik! » de Mario Bava.

Le film est tiré de la bande dessinée des sœurs Angela et Luciana Giussani.
Pour la petite histoire Angela trouve dans un train un roman de « Fantômas » de Marcel Allain lui même inspiré de « Arsène Lupin » de Maurice Leblanc. Elle trouve le personnage intéressant et en 1962 sort en bande dessinée (fiumetto) les premières aventures de « Diabolik il Re del terrore » (Le roi de la terreur).
La violence des BD seront édulcorées.

Ce sera le sujet de lutte entre le producteur Dino de Laurentiis qui pense à rassembler le plus large public et Mario Bava que la violence fascine.
Le film de Mario Bava est aussi un nanar. A la différence près, c’est que si le « Fantômas » de Hunebelle avait été réalisé avec des pantoufles, il n’en est pas de même pour « Danger : Diabolik!« .

Mario Bava, l’inventeur du giallo au cinéma, par son travail sur la forme (à défaut du fond) en a fait un objet chic et pop. Travail sur les formes arrondies et anguleuses jusqu’au choix des voitures comme la Jaguar type E que pilotent les amants diaboliques.
Couleurs primaires vives, femmes sexy et libérées, recherches dans les costumes et musique d’Ennio Morricone qui lorgne vers le psychédélisme pop.

rueducine.com-danger-diabolik-photo (3)
Sans parler de la grande influence des productions de Salzman et Broccoli, je veux parler de « James Bond » qui en ces années 1960 triomphe au cinéma et en est déjà à sa sixième aventure avec « On ne vit que deux fois »  » You only live twice » (1967).
Diabolik a un repère digne des méchants de James Bond et du matériel à faire pâlir Q le pourvoyeur de gadgets de l’agent secret 007.

Ajoutez une réalisation toujours en recherche du plan étrange, ou choc. Avec des zooms avant ou arrière assez téméraires. Parfois ratés.
Ce qui est raté, outre un scénario d’une banalité qui laisse pantois le spectateur, ce sont aussi les interprétations de John Philip Law déjà handicapé par sa tenue qui lui camoufle le visage 80% du temps. Mais les 20% restant ne sont guère à son crédit tellement il est inexpressif. Quant à Marisa Mell qui a une plastique irréprochable, on ne peut en dire autant de son jeu.
Heureusement que Michel Piccoli assure au minimum. Nous l’avons quand même connu plus impliqué. Et Adolfo Celi joue avec la jubilation qui lui est coutumière les gangsters et chef de mafieux.

Enfin Ennio Morricone ne se foule pas des masses. Il trousse deux trois mélodies pop et sucrées mais guère mémorables. Peut-être n’était-il pas très inspiré ou que Mario Bava n’a pas su lui donner envie d’en faire plus.

 


rueducine.com-danger-diabolik-photo (8)

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Valmont chef des gangsters réunit dans son avion  son petit monde pour annoncer sa collaboration avec la police qui permettra à la mafia de se débarrasser de Diabolik. Mais certaines voix s’élèvent. Elles ont vite tues à coup de revolver (dans un avion?) puis d’une trappe au sol (de l’avion?) qui précipite toute opposition morte ou vivante dans le vide.

L’ANECDOTE

Catherine Deneuve devait tourner le rôle de la complice et amante de Diabolik qui lui devait être interprété par Jean Sorel. Mais Mario Bava a préféré changer Pour John Philip Law et comme Deneuve refusait le tournage de scènes un peu trop déshabillées, elle fut substituée par Marisa Mell.

NOTE : 09/20

Video & Photo

1 videos 6 photos

Write a comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *