Synopsis

Los Angeles 1996, le policier John Spartan pourchasse un dangereux truand qui n’a pas hésité à prendre 30 otages. John Spartan adepte de la manière forte contre ses supérieurs, n’hésite pas à provoquer Simon Phoenix caché dans son repaire. Mais ce dernier a truffé d’explosifs le bâtiment et les trente otages meurent dans l’explosion qui a soufflé le bâtiment. Pour cette faute John Spartan est arrêté et condamné à une peine de 70 années de cryogénisation durant laquelle il subira des soins mentaux.  Simon Phoenix arrêté lui aussi et cryogénisé est ressorti de son cocon de glace en 2032 semant la terreur dans San Angeles, ville totalement neuve reconstruite par le docteur Raymond Cocteau après un tremblement de terre qui a rasé l’ancienne ville. La police sur les conseils de Lenina Huxley, une spécialiste des années 1990, décide de remettre en service John Spartan…

CRITIQUE

Pour un film avec Sylvester Stallone, on peut dire que c’est plutôt une bonne surprise.

Tout d’abord c’est un film qui permet à ses interprètes de pratiquer l’autodérision. Surtout pour Sylvester Stallone. Mais Wesley Snipes et Sandra Bullock ne sont pas en reste.
Mais d’après moi c’est surtout la critique d’une société idéale qui imposerait un bonheur sur un seul modèle à tous. Alcool, caféine, graisses, sport de contacts, grossièretés, sans parler du tabac déjà quasiment interdit à Hollywood depuis le début des années 2000. Le tout basé sur la vidéo surveillance omniprésente. Une société menée par un potentat dans laquelle la délinquance est quasiment éradiquée.

Mais une société contestée par certains qui se sont réfugiés dans les sous-sols de la ville.
De nos jours on se rend compte que ce monde aseptisé et ennuyeux, nous tend la main chaque jour un peu plus à force d’interdictions de ceci ou de cela, de loi contraignantes et de plus en plus liberticides. Depuis le 1er janvier de cette belle année une surtaxe frappe les sodas ainsi que les jus de fruits contenant du sucre ajouté car « ils favorisent l’obésité« . Je ne parle pas d’une taxe sur les produits riches en graisses qui pourrait bien passer un de ces quatre.
Bref ce film inspiré de l’œuvre du romancier Aldous Huxley fait de moins en moins dans l’anticipation et de plus en plus dans le réel. Et c’est bien triste.

Heureusement que l’on rit aux facéties de Sandra Bullock,  et au décalage de Sylvester Stallone, lobotomisé en couturière, largué dans un monde dans lequel son rival hollywoodien Arnold Schwarzenegger a été quelques années plus tôt président des Etats-Unis, qui se fait traiter d’homme préhistorique à longueur de film et qui entend autour de lui les gens fredonner de vieilles chansons publicitaires.

C’est après coup que le spectateur frémit à la vision d’un futur plus si lointain.

Marco Brambilla dans les scènes d’affrontement ne fait pas dans la dentelle, heureusement ce ne sont pas les scènes les plus intéressantes.

La musique d’Elliot Goldenthal lorgne vers celle de Danny Elfmann sans atteindre vraiment le génie de ce dernier.

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Au siège de la police John Spartan ne trouve pas de papier toilettes dans les wc. On lui suggère d’utiliser les coquillages…
Finalement il s’approche de la machine à Procès Verbaux pour langage déplacé, et débite un tombereau d’insultes à laquelle la machine répond par un PV à chaque insulte. John Spartan estime au bout de quelques secondes qu’il a suffisamment de papier toilette…

L’ANECDOTE

Marco Brambilla est un réalisateur italien né à Milan qui s’est installé au Canada (Toronto) où il a étudié la réalisation. Après deux films à Hollywood « Demolition man » et « Excess baggage » (1997) il se tourne vers la photographie, pour tourner ensuite des épisodes de séries télévisées.

NOTE : 13/20

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