Synopsis

Anouar El Brahimi, un homme d’origine égyptienne mais vivant aux Etats-Unis et mariée à une américaine, revient de la ville du Cap en Afrique du sud où il était en déplacement professionnel. A son arrivée à Washington il est interpellé puis tout de suite renvoyé dans un pays d’Afrique du nord où les Etats-Unis sous traitent leurs prisonniers soupçonnés de terrorisme islamique en y pratiquant la torture sans se salir les mains. C’est Douglas Freeman des services secrets détaché par le gouvernement qui supervise les interrogatoires musclés menés par Abasi Fawal un cadre de la sécurité du pays hôte. Tandis qu’à Washington la femme de El Brahimi fait jouer ses relations pour avoir des nouvelles de son mari…

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CRITIQUE

Pas un grand film mais un film utile.

Si Hollywood a été solidaire à la guerre en Afghanistan après les attentats sur le World Trade Center du 11 septembre 2001, cela fut moins le cas pour la guerre en Irak qui débute en mars 2003.

D’une part l’administration ultra sécuritaire de George Bush n’a pas la côte en Californie, d’autre part les scénaristes qui s’emparent du sujet du 11 septembre et de ses conséquences parviennent très bien à discerner l’intox de la réalité distillées par la Maison Blanche et le Pentagone.

Puis c’est la manière de mener la guerre contre le terrorisme qui a horrifié les « intellectuels hollywoodiens ».
Et c’est le cas pour ce film qui dénonce cette façon de sous-traiter la torture sur les suspects islamistes dans des pays étrangers peu regardant sur les droits de l’homme et qui récoltent ainsi des informations, pas si avérées que cela, données en première main aux services secrets américains.

 

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Si le film a bien des maladresses comme ce flashback inutile et pas très maîtrisé, ainsi que quelques scènes à Washington peu crédibles, le film n’a pas moins le mérite de témoigner de pratiques indignes et au demeurant peu fiables. L’infiltration et le recueil de renseignements étant bien plus productifs.

La réalisation de Gavin Hood est plutôt réussie dans ses scènes marocaines, beaucoup moins dans ses scènes situées à Washington.

Et si Jake Gyllenhaal est plutôt convaincant, Reese Whistherspoon ne fait pas le poids.  La distribution arabe est en revanche convaincante.

Bonne musique à consonance ethnique.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Douglas Freeman qui assiste à la torture de Anouar El-Brahimi, exaspéré par le manque de résultat du cadre de la sécurité autochtone, veut parler seul au prisonnier, persuadé que lui parviendra à le faire parler. En peu de temps il tombe dans la violence en étranglant le prisonnier. Bonne scène qui montre la facilité à tomber dans la violence sur une personne déshumanisée.

L’ANECDOTE

La scène de manifestation réprimée dans le pays du maghreb (en fait le Maroc) a été tourné dans la cour intérieur du palais de la Bahia. Ce palais a aussi servi de décor de tournage pour la scène finale de « Cent mille dollars au soleil » (1964) de Henri Verneuil dans laquelle Jean-Paul Belmondo et Lino Ventura se livrent à une bagarre homérique.

NOTE : 13/20

Video & Photo

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