Synopsis

Une ville non définie en France, Mat est un flic qui a roulé sa bosse. Son quotidien est fait de violences diverses et variées, et il tient avec l’alcool. De retour d’intervention sur un accident de la route il apprend que son ami Frank Novak qui travaille au stups lui a laissé un message : « diamant 13 ». Mat le recontacte aussitôt. Ils conviennent d’un rendez-vous à une station service. Franck  qui est atteint d’un cancer a décidé de mettre fin à une bande de trafiquants de drogue, en leur dérobant l’argent et la came lors d’un échange…

CRITIQUE

Adaptation d’un roman « L’étage des morts » de Hugues Pagan ancien flic, par Olivier Marchal ancien flic et auteur entre autres du grand « 36 quai des orfèvres » (2004).
Gilles Béat qui sous l’orthographe de Béhat  a  connu quelques succès dans les années 1980 avec « Rue barbare » (1984) et « Les longs manteaux » (1986) et dont la carrière au cinéma avait été stoppée net après un désastreux « Dancing machine » (1990) avec Alain Delon et « Le vent de la toussaint » (1991) boudé par le public .

Il revient au cinéma avec un film au budget conséquent avec un scénariste spécialiste d’histoires troubles ayant pour héros des vieux flics auxquels on la fait plus, avec une distribution qui semble solide, Depardieu, Marchal, Recoing, Argento… Alors comment se fait-il que la mayonnaise ne prenne pas?

Je pense que la volonté de laisser beaucoup de choses dans le non-dit nuit au film qui finalement ne va pas au fond de la pourriture. Que les hauts membres de la police, de la justice et de la politique de la localité inconnue, soient pourris jusqu’à la moelle étant eux mêmes les organisateurs du trafic de drogue pourquoi pas?
Mais il faut mieux en décrire les rouages, les intérêts des uns et des autres, leur rôle dans la chaîne. Tous ces personnages sont pour certains évoqués d’autres apparaissent une demi minute à l’écran. Et le membre de cette pègre institutionnalisée qui affronte au final le flic, se trouve être la personne la moins à même de le faire. On ne comprend pas grand chose à tout ce mic-mac.

De plus la distribution qui semblait sur le papier de bon aloi est somme toute boiteuse. Asia Argento étant totalement incrédible et aussi pas très bonne actrice.
Catherine Marchal eut mérité de faire quelques apparitions supplémentaires.
Enfin le scénario fait de Depardieu un genre de bourreau des cœurs. La jeune délinquante et la journaliste étant toutes deux amoureuses de sa carcasse. On se demande bien pourquoi, notre Gégé national (je dis cela alors qu’il est sur le point de s’exiler… en Belgique) s’enlaidissant à chaque film de plus en plus, se laissant aller dans un surpoids monstrueux.

Pour couronner le tout la réalisation de Gilles Béhat ne brille pas par son originalité. S’il est assez à son aise dans les scènes d’action ce n’est pas le cas pour les scènes de transitions ou explicatives.

LE FILM POLICIER ET LE THRILLER FRANÇAIS DE 1945 à 2015.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La scène finale bâclée, mal amenée, et qui ne règle rien. On se demande s’il ne va pas y avoir une suite… Et puis on espère que non!

L’ANECDOTE

Le projet est assez ancien. En fait depuis la sortie du roman de Hugues Pagan. 1990. A l’époque Alain Delon était très intéressé par le projet. Mais les producteurs étaient devenus frileux face à la déconfiture des films policiers dans les salles. C’est la rencontre avec Olivier Marchal et ses succès publics qui a relancé l’écriture du film. Il a cependant fallu une production franco-belgo-luxembourgeoise pour financer le film.

NOTE : 08/20

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