Synopsis

Los Angeles (L.A.) années 1940, Norah Larkin est une opératrice des téléphones. Elle vit en colocation avec deux autres femmes standardistes elles aussi. Norah est amoureuse de John un militaire qui fait la guerre de Corée. Sur son lieu de travail Harry Prebble un genre d’artiste dessine des femmes pour faire soit des tableaux soit des calendriers. Il fréquente assidûment le standard de la compagnie de téléphone où il rencontre ses modèles mais aussi ses amantes. Il prend le numéro de téléphone de Crystal Carpenter une des colocataires de Norah lors d’une discussion de drague. Pour son anniversaire Norah reçoit une lettre de Corée, mais c’est une lettre de rupture. Elle est anéantie et boit. Quand sonne le téléphone, elle  répond. Au bout du fil Harry Prebble qui croyant qu’il aurait Crystal ne se démonte pas et invite Norah à sortir. Il l’emmène dans un bar à la mode le Blue Gardenia. Puis la fait boire. Enfin il lui propose d’aller chez lui où des amis l’attendent. Mais chez lui il n’y a personne et quand Harry Prebble tente de forcer Norah celle-ci lui donne un grand coup de tisonnier et s’évanouit…

CRITIQUE

Un bon petit polar signé Fritz Lang.

Basé sur un récit de Vera Caspary qui avait écrit la nouvelle dont Otto Preminger avait fait « Laura » (1944).
Le film n’ a cependant pas l’aura de son aîné. Un  peu long au démarrage mais une fois le meurtre découvert et le journaliste du Los Angeles Chronicle lancé sur la piste de la tueuse on ne s’ennuie plus une seconde. Le film en plus réserve une petite surprise à la fin qui permet un happy end.
Le film vaut plus pour son casting que pour son scénario.
Richard Conte en journaliste amoureux de sa proie est sensationnel.
Ann Baxter en femme traquée est touchante.
Et Raymond Burr en Don Juan de pacotille tire bien son épingle du jeu.
George Reeves fait un flic faussement dilettante c’est lui qui amène l’humour dans le film.

Fritz Lang nous décoche ici et là quelques plans à grande profondeur de champ dont il a le secret (notamment les plans dans les bureaux du journal), ainsi qu’un noir et blanc avec un jeu sur les contrastes qui évolue en fonction des situations.

Il n’en reste pas moins un Fritz Lang mineur mais honnête.

Nat « King » Cole chante une roucoulade qui a sûrement eu fait son effet en son temps mais de nos jours fait plutôt suranné.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Le tête à tête entre Norah Larkin et le journaliste Casey Mayo où celui-ci qui pensait la femme coupable au début de l’entretien se convainc qu’elle pourrait ne pas être la tueuse.

L’ANECDOTE

Richard Conte (1910-1975)a près le rôle de Barzini dans « Le parrain » (« The godfather« ) (1972) de Francis Ford Coppola a fini sa carrière en Italie où il a tourné quelques polizziotteschi comme « Salut les pourris » (« Il poliziotto è marcio« ) (1974) de Fernando di Leo ou « Roma violenta » (1975) de Marino Girolamo.

NOTE : 12/20

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