Synopsis

Une colonne de cavalerie qui doit se rendre au prochain Fort afin d’y rejoindre le gros de la troupe  et des colons et les escorter en territoire indien. Mais la colonne s’est faite attaquer par les apaches le lieutenant qui dirigeait la colonne est mort ainsi que plus de la moitié de la colonne. C’est le sergent Vinson qui se retrouve à la tête des restes de la troupe (une quinzaine d’hommes). Ceux-ci sont épuisés et n’ont plus d’eau. Le sergent envoie deux hommes en éclaireur au point d’eau le plus proche. Les deux hommes s’aperçoivent que le point d’eau est investi par une cinquantaine d’apaches. Le sergent décide d’attaquer malgré l’infériorité numérique comptant sur la surprise et le fait que les apaches n’aient que trois fusils…

CRITIQUE

Bon western de Joseph M. Newman.

L’écriture du scénario est remarquable en ce sens que la psychologie du personnage principal à savoir le sergent Vinson est dévoilée assez rapidement. Mais les événements et les décisions prises par lui peuvent être justifiée, même si à chaque fois elles privilégient l’affrontement avec les indiens.

Le film n’est pas forcément pro-indien il est surtout assez critique sur les hommes qui constituaient la chaîne de commandement à l’armée dont tous n’avaient pas les moyens psychologiques de prendre la tête d’une troupe vacante par les circonstances.

De plus lors d’une scène avec le soldat Travis (le seul qui ne discute pas ses ordres) on le voit s’épancher sur le poids de sa tâche et sur les doutes qu’il a avoir pris les bonnes décisions tactiques face aux morts supplémentaires qui en ont découlé.
En cela le spectateur est ballotté entre prendre le sergent Vinson pour un assoiffé de sang indien ou un homme pris par les circonstances du terrain.

Le film est tourné dans des décors naturels assez inhabituels surtout le refuge troglodyte de la fin du film. Bâtisse en ruine et fantomatique incorporé dans le canyon. Joseph M. Newman utilise ce décor à merveille.

Joel McCrea compose un sergent Vinson ambigu à souhait.
Les seconds rôles sont de qualité et donnent à cette colonne de la cavalerie en errance sur un territoire hostile des relents de vérité.
John Russell qui interprète Travis le cavalier qui ne prend jamais partie pour l’un ou l’autre est aussi finement dessiné.

La musique de Marlin Skiles ne restera pas dans les annales de la musique de film.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Le soldat Travis dépouille le corps de Vinson de toutes les montres de ses hommes morts qu’il récoltait sur les cadavres de ses hommes. Une façon d’imaginer la somme des cadavres.

L’ANECDOTE

La fin du film est tournée dans les décors naturels de Mesa Verde (Colorado). Notamment ce village incrusté dans la falaise appelée Cliff Palace. Il a été construit par la tribu amérindienne des Anasazis disparue après 1300. Donc bien avant l’arrivée des colons.

NOTE : 13/20

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