Synopsis

Années 1890 en Afrique du Sud, un avocat indien voyage en train en wagon 1ère classe. Le contrôleur lui demande de déguerpir en application des lois raciales qui réservent ces places aux blancs. Refus du sieur Gandhi qui se fait éjecter du train à la gare suivante. Il met en place avec quelques soutiens une lutte pour que les indiens obtiennent des droits civiques comparables à ceux des blancs. Ceci fait, il rentre en Inde et constate que son pays est écrasé par une présence coloniale britannique insupportable pour le peuple indien…

CRITIQUE

Il faut saluer le travail de Richard Attenborough qui avec son scénariste John Briley ont voulu rendre la vie de Mohandas Karamchand Gandhi accessible et compréhensible pour le public américain et européen.

Le réalisateur développe sous nos yeux en un peu plus de trois heures, l’œuvre de toute une vie qui commence en Afrique du Sud, puis les premiers contacts avec les résistants à l’occupation anglaise parmi lesquels Nehru et le musulman Jinnah, son grand voyage à travers l’Inde pour s’imprégner du pays, la création de l’ashram de Sabarmati, la théorisation de la non violence et de la non coopération (dans un pays avec une population infiniment supérieure numériquement et donc avec une force d’inertie écrasante), le massacre d’Amristar, les divers séjours en prison du Mahatma, les dissensions internes, la marche du sel, le renoncement britannique à l’Inde, et le déchirement Indo Paskitanais, jusqu’à l’assassinat du Mahatma.

Cependant le film survole tous ces évènements avec quelques imprécisions et aussi quelques béances. De plus il manque de repères chronologiques.  Il peut arriver que le spectateur (qui ne connaît pas son Gandhi sur le bout des doigts, comme c’est mon cas) ne sache plus dans quelle décennie du XXème siècle il se trouve.

Enfin le réalisateur fait montre d’un académisme quasi scolaire ce qui retire bien du souffle au film en carence dans ce domaine.
Il serait peut-être intéressant de tourner un film sur un moment de la lutte de Gandhi emblématique.

Ben Kingsley est tout à fait remarquable et nous offre un Gandhi plus vrai que nature.
Edward Fox en général sanguinaire et empli de morgue est tout aussi exceptionnel.

La musique de Ravi Shankar soutenu par celle de George Fenton illustre joliment le film, mais là aussi manque un côté épique qui peut-être l’a pénalisé lors de la cérémonie des Oscars.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Le jeune avocat Gandhi manifeste contre la ségrégation qui frappe les indiens en Afrique du Sud. Il a autour de lui une poignée de fidèles auxquels il fait un discours prônant la désobéissance civile dans la non violence et de jeter dans un brasero leurs papiers d’identité. Gandhi se fait tabasser par la police sud africaine jusqu’à épuisement. Grande scène qui montre le courage et la détermination de ce petit bonhomme.

rueducine.com-oscar1L’ANECDOTE

Le film récolte 8 Oscars, meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario original, meilleur acteur, meilleur montage, meilleure photographie, meilleure direction artistique, meilleurs costumes.

NOTE : 14/20

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