Synopsis

New York années 1970, John Anderson dit « Duke » après 10 ans de prison est libéré. Il se rend dans une résidence luxueuse qui borde Central Park . Il y rejoint Ingrid une prostituée qui vit dans un des appartement que lui paye un de ses réguliers. Anderson pense à un nouveau coup : cambrioler tous les appartement de la résidence. Mais depuis 10 ans la technologie a évolué. Caméras de surveillance, un portier pointilleux, alarmes diverses et coffre-forts high-tech. Anderson doit trouver des financiers pour monter le coup. Il s’adresse à Angelo un des boss de la mafia new-yorkaise. Mais le FBI met sur écoute Angelo et ses congénères. Ingrid est elle aussi sur écoute…

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CRITIQUE

Après le scandale des écoutes généralisées à travers le monde mis en place par la National Security Agency (NSA) qui écoute allègrement les Nations-Unies, l’Union Européenne et bien d’autres institutions ou personnes privées (rien ne prouve que les écoutes ont cessé d’où la conjugaison au présent de l’indicatif), pourquoi ne pas se pencher sur les balbutiements des écoutes frauduleuses vues par Sidney Lumet?

Ce film sort la même année que « Klute » de Alan J. Pakula qui a pour thème aussi l’enregistrement de conversations, et 3 ans avant « Conversation secrète » (« The conversation« ) de Francis Ford Coppola qui prendra à bras le corps le sujet de l’enregistrement de voix et de leur utilisation.

Mais il ne faut pas se tromper, si Lumet montre quelques plans de magnétos qui enregistrent les voix et de caméras, le film est plutôt le portrait d’un cambrioleur « à l’ancienne » qui n’utilise pas la violence pour ses méfaits.
Frank Pierson futur scénariste de « Un après midi de chien » (« Dog afternoon« ) (1975) signe un scénario assez banal. Mais Sidney Lumet parvient à lui donner un éclat d’humour désabusé.
Le réalisateur filme aussi magnifiquement New York et notamment cet immeuble rupin qui borde Central Park. Les plans des escaliers sont somptueux. On trouvera cette même fascination architecturale dans « The verdict » (1982).

Avec ce film il initialise une série de grands thrillers new-yorkais, même si celui-ci n’est pas aussi génial que « Serpico » (1973), « Le prince de New York » (« Prince of the city« ) (1981), « Contre-enquête » (« Q&A« ) (1990), ou encore « Dans l’ombre de Manhattan » (« Night falls on Manhattan« ) (1996).

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Sean Connery qui après le semi-échec du James Bond « Au service secret de sa majesté » (« On her majesty’s secret service« ) (1969) de Peter Hunt avec George Lazenby s’apprête à ré-endosser la panoplie de l’agent 007 pour le fade « Les diamants sont éternels » (« Diamonds are forever« ) de Guy Hamilton est très convaincant en monte-en-l’air de la vieille école, qu’un gosse paraplégique et asthmatique parviendra à faire trébucher.
Martin Balsam en antiquaire légèrement fofolle n’en fait pas trop et c’est heureux.
La surprise du film c’est Christopher Walken dans son premier grand rôle de cinéma. Il y joue un spécialiste de l’ouverture de coffre fort.
Sidney Lumet introduit dans ce film des flash-forward qui éclairent le point de vue des victimes des scènes que l’on vient de voir du point de vue des cambrioleurs. C’est ludique et Sidney Lumet parvient à ménager le suspens pour les scènes futures.

Bonne musique de Quincy Jones quand elle s’inspire du jazz. Beaucoup moins à la fête quand il veut souligner des scènes de tension ou d’exposition.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Un homme marche dans la rue déserte le journal plié à la main. D’une démarche nonchalante il rejoint au coin de la rue une meute de policiers en planque qui cernent l’immeuble. C’est un chef inspecteur qui en fait vient de confisquer le journal à un flic à une autre planque. Belle scène d’humour.

L’ANECDOTE

Dyan Cannon a épousé en 1965 Cary Grant et fut sa quatrième épouse. Mais un an plus tard c’est la séparation du couple malgré un enfant et deux ans de guerre impitoyable.

NOTE : 14/20

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