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Synopsis

1985 république imaginaire du Zubrowska un auteur explique comment lui est venu l’idée de son livre… 1968 alors qu’il entrait dans le Grand Budapest Hotel qui n’est plus que l’ombre de lui-même, il voit un personnage esseulé. Il demande au concierge qui est cet homme. Le concierge lui répond qu’il s’agit de monsieur Zero propriétaire du Grand Budapest Hotel. L’écrivain se rapproche de l’homme seul. Celui-ci l’invite à écouter son histoire qui lui a permis de passer de lobby boy à propriétaire du palace qui connut son heure de gloire dans l’entre deux guerres du temps où monsieur Gustave était le concierge…

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CRITIQUE

Wes Anderson convoque certains écrits de l’écrivain autrichien Stefan Zweig (revendiqué dans le générique) et la philosophe germano-américaine Hannah Arendt sur ses écrits sur le totalitarisme.

Il évoque Ernest Lubitsch et son « Rendez-vous » (« The shop around the corner« ) (1940) pour la comédie, mais aussi « Le bal des vampires » (« The Fearless Vampire Killers« ) (1967) de Roman Polanski et de multiples références aux comédies des années 1930. « Les pieds nickelés » et « Tintin » ne sont pas loin non plus, tout comme Tex Avery.
Car il a de la culture le bougre.

Par ses fulgurances dans le récit et l’imaginaire ainsi que son côté bricoleur il peut aussi faire penser à Terry Gilliam et les Monty Python première période.
On s’évade avec des petites cuillères cachées dans des pâtisseries, les téléphériques sont en cartons animés, Wes Anderson par petites touches introduit un imaginaire et une fantaisie qui a toujours traversé son oeuvre.

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The Grand Budapest Hotel mélange avec bonheur les périodes. Genre de matriochka dans lequel le spectateur est tout à son aise et jamais perdu. La fluidité du récit, le télescopage des personnages et des époques ne gênent en rien la lisibilité de l’oeuvre.

Le film a du style. De la classe.
Décors, costumes, photographie tout ce qui l’habille le film est absolument somptueux.

De plus le rythme véloce du film ne contient aucun coup d’arrêt et le scénario allié à une réalisation inspirée, inventive et loufoque donnent du souffle et de l’ampleur aux images.

De même le réalisateur joue avec les couleurs et le noir et blanc mais aussi avec les formats d’images. Chaque chapitre étant taillé et mis en couleur de façon différente. Ce qui permet de toucher du bout de la caméra les tragédies totalitaristes qui ont secoué l’Europe des années 1910-1930.

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Casting impeccable.
Ralph Fiennes offre un nouvel aspect de son talent dans un burlesque pince-sans-rire. Il incarne un concierge gigolo et d’une efficacité qui le rend indispensable aux clientes mais aussi à tous les métiers de l’hôtel qui viennent lui demander les conseils.
Le film permet aussi de voir le jeune Tony Revolori à l’avenir plutôt prometteur. Les acteurs grimés à l’excès viennent pour un petit tour ou une quasi figuration. Certains sont méconnaissables (Tilda Swinton, Bill Murray) mais ils sont là pour le plaisir de tourner dans un film atypique grandiose et mémorable.

Réjouissons-nous un texan lettré se penche avec bienveillance, ironie et une nostalgie positive sur la vieille Europe et y purueducine.com-oscar1ise matière à en faire ce qui est à ce jour son plus grand film! Cela n’arrive pas tous les quatre matins!

Magnifique musique signée Alexandre Desplat qui reçoit un Oscar.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE 

La lecture du testament. Un moment maintes fois vus au cinéma et qui pourtant ici prend une dimension inédite. Du grand art!

L’ANECDOTE

L’intérieur de l’hôtel est en fait l’atrium d’entrée d’un grand magasin Allemand désaffecté de la ville de Görlitz et transformée en hall d’entrée de l’hôtel. Superbe travail de décoration.

NOTE : 18/20

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