Synopsis

Harry Brown est un retraité. Ses journées sont rythmées par les visites à  l’hôpital de sa femme mourante et les parties d’échecs dans le bar de son quartier avec son vieil ami Leonard. Ce dernier lui fait part de son inquiétude sur la situation du quartier formé d’immeubles pour catégories sociales peu aisées. En effet une bande de dealers fait régner la terreur. Menaces et intimidations sont le lot quotidien de Leonard. Mais Harry quoique ennuyé par se jeunes tente de le rassurer. Mais à la mort de sa femme après l’enterrement, Leonard lors d’une partie d’échecs lui montre une baïonnette, dont dit-il, il n’hésitera pas à utiliser pour se défendre. Mais Leonard meurt lardé de coups de sa baïonnette…

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CRITIQUE

Un film avec Michael Caine mérite que l’on s’y intéresse.

Même si le meilleur de sa filmographie est derrière lui, il parvient toujours à tirer ses personnages vers le haut avec sa dégaine so british.

Le thème de la vengeance a été rabâché au cinéma. Avec plus ou moins de bonheur.
Souvent ce sous-genre du thriller se fait étriller par la critique pour cause d’apologie de la violence et diffusion d’idéologie d’extrême droite. En France nous avons eu « Légitime violence » (1982) de Serge Leroy ou « Tir groupé » (1982) de Jean-Claude Missiaen ou « Liste noire » (1984) de Alain Bonnot aux Etats-Unis le saisissant « Un justicier dans la ville » (« Death wish« ) (1974) de Michael Winner, plus récemment « A vif » (« The brave one« ) (2007) de Neil Jordan, et « Gran Torino » (2008) de Clint Eastwood.
Michael Caine avait lui-même visité le genre avec « La loi du milieu » (« Get Carter« ) (1971) mais la vengeance avait lieu entre gangsters.

Ici le film est ancré dans la réalité sociale de la violence urbaine dans les cités britanniques comme il y en a en France où les petits caïds terrorisent les habitants du quartier afin de pouvoir faire du trafic de drogue en quasi impunité.
La description de la mainmise plutôt nocturne des quartiers est très réussie. Les gamins qui jouent sont assez saisissants.
On a plus de mal à croire que ce retraité même ex marine se lance dans cette croisade contre une bande de trafiquants ultra violents.
Et c’est là que le charme de Michael Caine opère l’acteur joue sur les faiblesses physiques de son personnage et le spectateur mord à l’hameçon à pleines dents.

De même Emily Mortimer fait une belle composition d’une inspectrice qui a bien du mal à faire son travail dans un quartier hostile dont les jeunes l’accablent de tombereaux d’insultes, quand ce n’est pas sa hiérarchie qui lui met des bâtons dans les roues. Le flegme britannique face à ces jeunes enragés même au féminin c’est assez impressionnant à voir.

Daniel Barber dépeint une jeunesse anglaise partie à la dérive pour cause de misère sociale dont le royaume est un infâme couloir de franchissement de route sous-terrain et leur seul but le rackette et la drogue.

C’est un film qui donne pas très envie d’aller s’aventurer en Angleterre. Heureusement : je n’en avais pas l’intention.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La scène d’ouverture sur la violence gratuite de deux jeunes en scooter qui tirent sur une femme qui promène un enfant en landau et qui s’achève sèchement; ça réveille un mort!

L’ANECDOTE

Premier long métrage de Daniel Barber qui a fait des études de design graphique puis entre à la télévision où il réalise des génériques. Puis il a travaillé sur le design de BBC1 et BBC2. En 2007 il réalise un court métrage d’après une nouvelle de Elmore Leonard. Film qui reçoit un prix au festival de Palm Springs et lui vaut une nomination à l’Oscar.

NOTE : 14/20

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