Synopsis

du fragment « Adelina« 

Naples quartier de Forcella années 1950, Adelina Sbaratti vend des cigarettes de contrebande. Avec son mari au chômage depuis des années ils ont un enfant et un deuxième dans le ventre d’Adelina. Pas question d’en avoir un troisième. Mais Adelina a été arrêtée par la police et condamnée à une peine de prison. Comme elle est enceinte elle est exemptée de la peine jusqu’à son accouchement et les quelques semaines supplémentaires pour que l’enfant soit viable en prison. Adelina comprend bien qu’en enchaînant les maternités elle échappera au système pénitentiaire…

CRITIQUE

Le meilleur des trois épisodes. Le plus développé et le mieux ancré dans la société italienne. Celle des pauvres de Naples. Mais où la pauvreté n’est pas traitée de façon lourde et démonstrative. Elle est juste présente, sans pathos, et même vectrice de comédie.

Les auteurs du scénario (tous napolitains) y ont mis toute la faconde du sud de l’Italie, et cet art de la débrouille qui s’il est ici montré avec bonne humeur peut avoir des perversions terribles à l’image de la sordide Camorra qui en a fait son fond de commerce.

Les matronnes qui vendent des cigarettes de contrebande sont légion dans cette rue en escalier, et la solidarité dans ce commerce fonctionne à plein. A tel point qu’un « pizzo » (taxe illégale) sera mis en place pour sortir Adelina d’un mauvais pas et lui permettre de payer l’amende qu’elle doit.

La comédie à l’italienne y fonctionne à merveille. On rit beaucoup devant les déboires de ce couple qui pour se sortir d’un mauvais pas, choisit de faire ce qu’il ne voulait surtout pas : fonder une famille nombreuse dans un espace exigu et avec l’obligation de nourrir toutes ces bouches et donc de faire appel à la débrouille de façon systématique.

Sans parler de l’image du latin lover que Marcello Mastroianni dans sa grande intelligence s’est consciencieusement évertué tout au long de sa carrière à écorner. Ce film ne faisant pas exception.

Sophia Loren y est splendide en mère généreuse et amoureuse de son mari. Marcello Mastroianni en chômeur très sollicité sexuellement par sa femme est tout simplement admirable.
Certes dans ce film l’acteur italien est là pour avant tout permettre à Sophia Loren de briller, mais il n’empêche qu’il parvient à obtenir de grandes scènes.

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SYNOPSIS du fragment « Anna« 

Milan années 1960, Anna une riche femme d’industriel vient chercher dans sa Rolls Royce Renzo son amant du moment un petit bourgeois qui s’interroge sur leur devenir amoureux. La réponse ne tardera pas à arriver…

CRITIQUE

Le plus court des trois et le moins abouti. Ce sketch est pourtant tiré d’un récit du grand Alberto Moravia. Il semble avoir pour modèle l’incommunicabilité du couple que l’on trouve dans le cinéma de Michelangelo Antonioni. Cependant les personnages sont peu développés et ne permettent pas au spectateur d’y trouver une réelle attache.

Cependant la comédie à l’italienne mord cette fois-ci les riches et leur vacuité, les femmes qui s’ennuient entourées de leur masse d’argent et de leurs gigolos encore tout éberlués d’avoir été choisis alors qu’ils sont déjà largués.

Ici encore Marcello Mastroianni est là pour permettre à Sophia Loren de briller. Certes elle n’a pas réellement l’accent milanais, mais elle tient parfaitement le personnage de la femme que l’argent place au-dessus des autres qui ne sont là que pour la servir elle et ses caprices.

A noter que le compositeur Armando Trovajoli interprète l’homme de bonne société qui vient en aide à Anna.

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SYNOPSIS du fragment « Mara« 

Augusto Risconi un jeune fils à papa, industriel de Bologne, vient à Rome pour signer des contrats et faire ses preuves. Mais il en profite aussi pour aller voir Mara qui habite dans un petit appartement qui donne sur la Piazza Navona. Mara est une prostituée qui trie sa clientèle et la choie. Augusto a hâte de consommer, mais les impératifs professionnels priment et papa ne cesse de l’appeler chez Mara pour savoir comment avancent ses tractations. Tandis que Mara seule s’aperçoit que son voisin de terrasse est un jeune séminariste qui n’est pas insensible à sa beauté…

CRITIQUE

Le plus célèbre des trois fragments. Notamment pour la guêpière de l’actrice et le strip-tease qu’elle fait devant un Augusto dans tous ses états qui recroquevillé sur le, lit hurle comme le loup de Tex Avery.

Marcello Mastroianni impose enfin son jeu dans ce troisième volet et fait un grand numéro. Tandis que sa partenaire Sophia Loren étale sous nos yeux ébahis une beauté physique sublime.

Une fois encore le latin lover en prend pour son grade.  Mais aussi l’église quand le jeune séminariste veut s’engager dans la légion. Un grand moment.

 

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rueducine.com-oscar1L’ANECDOTE

Le film reçoit l’oscar du meilleur film étranger.

NOTE : 14/20

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