Synopsis

Années 1970, James Bond qui a pour mission de retrouver un scientifique disparu qui a inventé un système révolutionnaire de captation solaire, se voit menacé par un tueur redoutable Francisco Scaramanga dont on ignore à quoi il ressemble et où il vit. En effet une balle en or gravée du 007 est arrivée sur le bureau de M. Ce dernier voyant que son agent est menacé et que l’ennemi a un gros avantage décide de lui retirer sa mission. James Bond propose alors de retrouver par ses propres moyens le dénommé Scaramanga. Il y a quelques temps à Beyrouth un agent du MI6 a été tué avec une balle en or…

CRITIQUE

Avec ce film la saga James Bond touche le fond. Cependant bonne nouvelle: le prochain film ne peut-être que meilleur!

Une fois de plus Tom Mankiewicz prouve qu’il est incapable de mener un scénario d’un James Bond. Même accompagné de Richard Maibaum qui a écrit 6 films de la franchise, les deux scénaristes versent dans la caricature au détriment de l’action. Nous avons droit à une fuite en barque, une poursuite de voitures, et un règlement de compte final en tout et pour tout.

C’est le James Bond de tous les mauvais goûts.

La production a jugé opportuniste de rajouter des bruitages ridicules lors de la spectaculaire cascade de la voiture traversant la rivière. Le film sombre dans la farce de mauvais aloi avec le retour du shérif de « Vivre et laisser mourir » (« Live and let die« ) (1973) en vacances en Thaïlande dont nous nous serions largement passé.

Que dire aussi de la pitoyable prestation de Britt Ekland en Mary Goodnight, jusqu’à présent la pire performance dans ce type de rôle. Aucun charme, un sex appeal proche de zéro, mais ce n’est pas l’actrice qui est en cause ayant prouvé qu’elle en avait dans d’autres films comme « L’amour à la suédoise » (« Il Diavolo« ) (1963) ou « La loi du milieu » (« Get Carter« ) (1971).
La production a du se dire que le fait de mettre une cruche à ses côtés allait valoriser l’agent secret. Or il n’en est rien. Bien au contraire! Sa liaison avec celle-ci devient incompréhensible et même pathétique pour le personnage.

Enfin l’acteur nain Hervé Villechaize, qui interprète Nick Nack majordome et homme de main de Scaramanga qui lorgne sur l’héritage du tueur au pistolet d’or manque de machiavélisme, et dans sa dernière scène qui aurait pu donner une dimension tragique au personnage, n’a droit qu’à un traitement bouffon.

Heureusement Christopher Lee fait un remarquable méchant. On a la sensation que Lee aurait été un bon James Bond. Un James Bond à l’ancienne  qui dans ce film s’affronterait à ce nouveau James Bond obsédé sexuel et dont ses faits et gestes semblent écrit à la commedia dell’arte après une sévère cuite au chianti.  Mais son Scaramanga n’a pas l’envergure internationale qui fait que le monde tremblerait s’il prenait le dessus sur 007.

Roger Moore caricature son personnage dès son deuxième film de la saga.
Il y a un peu le feu à la maison.

John Barry revient au soundtrack mais ne laisse pas une trace remarquable pour nos oreilles frustrées. Même la chanson du générique entonnée par une certaine Lulu est catastrophique.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

James Bond s’évade du dojo de l’industriel véreux Hai Fat. Il est poursuivi par une horde de karatékas. Les deux filles de son agent de liaison en viennent à bout en trois coups les gros. Ridicule et bêta.

L’ANECDOTE

Ultime film de Guy Hamilton qui a signé ce qui se fait de mieux « Goldfinger » (1964) dans la franchise et de pire. Étrange parcours. Tom Mankiewicz quitte aussi le navire après cette déconfiture. Ouf!

NOTE : 07/20

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