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Synopsis

Rome début des années 1960, l’Italie vit un boom économique qui profite avant tout aux classes moyennes et au classes aisées. Giovanni Alberti est un petit chef d’entreprise qui a bénéficié de la croissance économique italienne. Lui et sa femme Silvia font partie d’un groupe d’amis riches. Mais le train de vie du couple est supérieur à ses revenus. Giovanni ne sait pas dire non à sa femme et lui offre ce qu’elle veut. Il croule sous les dettes qu’il ne peut rembourser et tente auprès de ses « amis » d’obtenir un prêt…

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CRITIQUE

14ème collaboration entre le réalisateur Vittorio De Sica (1901-1974) et le scénariste Cesare Zavattini (1902-1989). Ils sont les auteurs (parmi d’autres) de trois grands films « Le voleur de bicyclette » (« Ladri di biciclette« ) (1948), « Miracle à Milan » (1950), « Umberto D. » (1952). Trois joyaux du cinéma néoréaliste.

1963 Le néoréalisme s’est dissous dans le néoréalisme rose qui par glissement est devenu la comédie à l’italienne. « Il boom » fait partie de cette veine.

On y retrouve ici par le truchement d’un petit entrepreneur qui évolue dans un cercle de personnes plus fortunées que lui et qui voulant, un peu pour sa femme et un peu pour son ego, se faire aussi gros que le bœuf. Bien entendu il explose (financièrement) et cela lui coûtera les yeux de la tête!

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Cette première incursion dans la comédie à l’italienne de la part de Vittorio De Sica est une réussite.

Si la charge contre la société consumériste des classes aisées n’est pas toujours la plus pointue, elle est quand même parfois assez féroce.

Mais elle est surtout brillamment servie par Alberto Sordi qui comme à l’accoutumée incarne à la perfection son personnage pitoyable.
Archétype du romain pathétique, Alberto Sordi (1920-2003) donne ici toute l’étendue de son talent faisant basculer le personnage et ses sentiments du rire, au pathétique et de nouveau au rire, en un clin d’œil.

La musique de Piero Piccioni (1921-2004) est un régal. Dans les canons de l’easy leastening le plus simple, la musique est d’une ironie très marquée.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Scène finale, Giovanni rattrapé par le personnel de la clinique, retourne vers le lieu de son calvaire, tandis que dans la rue passent voiture, camions, camionnettes toutes repeintes par des publicités. Le boom économique suit son chemin, Giovanni y perd son intégrité physique.

L’ANECDOTE

Piero Piccioni est le compositeur de plus de 300 musiques de films.

NOTE : 15/20

Video & Photo

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