Synopsis

Rome début des années 1960, Marcello Cenni est un enfant de la noblesse convertie à la haute bourgeoisie, mi-écrivain, mi-oisif. Il habite dans le palais romain familial avec son père. Ce soir il rompt avec Fulvia. Alors qu’il rentre chez lui, il rencontre devant la porte fermée d’une pension Anna. Elle vient de Trévise d’origine populaire et se dédie à devenir actrice. Marcello à force d’insistance parvient à rentrer dans la chambre d’Anna et à y passer la nuit. Mais ce qui pour lui est l’aventure d’un soir commence à le travailler. Il finit par aller la retrouver sur un tournage à Cinecittà. Malgré le fait qu’ Anna et Marcello n’aient pas la même éducation ni les mêmes intérêts ils finissent par former un couple. Mais un couple bancal…

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CRITIQUE

Ce n’est pas une comédie dont le réalisateur a fait sa spécialité.

Cette comédie dramatique est un regard porté sur un homme à l’aise financièrement et qui ne travaille guère, quoi qu’il se dise écrivain, et sur une femme qui voudrait être actrice et avoir une belle carrière.
L’un et l’autre sont amoureux. Mais la femme (Anna donc) ne peut vivre sans qu’elle soit l’attention d’un homme. Et quand Marcello s’éloigne à peine d’elle, Anna se jette dans les bras d’un autre.

C’est un film qui parle de l’amour et de son irrationalité. Anna et Marcello ne sont pas faits pour être ensemble mais ils ne cessent d’être attirés l’un par l’autre. Au point que Marcello laisse filer deux femmes elles aussi amoureuses de Marcello. Eleonora et Fulvia. Mais entre sa recherche d’indépendance et sa fascination pour Anna il se fourvoie dans ses choix.

Dino Risi ne signe pas un film optimiste sur l’amour. Celui-ci rend aveugle et termine en impasse.

Si Peter Baldwin arrive à incarner ce personnage en quête de l’amour absolu, J’ai été moins convaincu par l’interprétation de Mylène Demongeot sauf à la toute fin ou enfin elles est vraiment bouleversante.

Si la pâte de Dino Risi n’est pas évidente à déceler (il a pourtant signé quelques bonnes comédies « Le veuf« , (« Il vedovo« ) (1959) et « L’homme aux cent visages » (« Il mattatore« ) (1960), le réalisateur signe un film honnête avec quelques petites longueurs de-ci de-là.

Ce sont Elsa Martinelli et Maria Perschy qui parviennent à chacune de leurs apparitions à subjuguer le spectateur de par leur beauté et par leur talent.

La photographie du film est superbe, les acteurs sont magnifiquement éclairés.

Carlo Rustichelli signe un bel air  et comme souvent chez les compositeurs italiens, avec diverses orchestrations qui vont de l »orchestre, au piano solo.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Le regard désespéré d’Anna sur le dernier plan du film, avec la ritournelle de Carlo Rustichelli jouée forte et staccato au piano.

L’ANECDOTE

« L’inassouvie » est un film généralement oublié dans les filmographies du réalisateur. Sûrement parce qu’il n’entre plus dans le cadre de la comédie à l’italienne dont Dino Risi (1916-2008) a commencé a tracé le sillon, puis labouré dans tous les sens.

NOTE : 12/20

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