Synopsis

Dans une riche propriété aux abords de Philadelphie (Pennsylvanie) années 1940, Tracy lord descendante d’une « main line » (famille fondatrice d’une fortune de Pennsylvanie) est à la veille de se marier avec un homme issu du peuple mais qui par sa réussite est devenu un bon parti de mariage.Le journal « Spy » qui raffole des commérages décide d’envoyer  le journaliste Macaulay Connor qui rêve de reportages plus prestigieux, et la photographe Liz Embrie qui elle est résignée à couvrir ce mariage qui va faire grand bruit dans le tout Philadelphie, pourvu que cela fasse bouillir la marmite. Ils sont introduits sur les lieux par le premier mari de Tracy, C.K. Dexter Haven, un jouisseur ex-alcoolique et homme sans foi…

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CRITIQUE

Classique américain de la comédie et dans ce genre, du screwball dont la définition serait une comédie loufoque avec un jeu d’acteurs millimétré et très dialoguée ayant pour sujet le mariage, le divorce puis le remariage en général dans une société nantie.
Il n’y a donc pas de doute « Indiscrétions » emprunte toutes ces caractéristiques.
Adaptation d’une pièce de théâtre éponyme de Philip Barry dans laquelle Katharine Hepburn partageait la vedette avec Joseph Cotten et Van Heflin.
Ce film est un modèle du genre. Une osmose magnifique d’un scénario brillant de dialogues pétillants et d’un jeu d’acteurs époustouflant. Tout est subtilité et évidence. Mais c’est un travail incroyable de rigueur de la part du metteur en scène et de ses comédiens.

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James Stewart au passage récolte une statuette prénommée Oscar.

L’intrigue est faussement amorale puisque le message est avant tout que le bonheur se trouve dans le mariage (le remariage à cette occasion). Et que ce soit un homme sulfureux qui emporte la femme réveillée par une soirée avec un modeste journaliste, n’est après tout un joli prétexte.
La qualité du film réside dans son intelligence sa sophistication et son absence totale de la moindre vulgarité.

Plus aucune comédie américaine de nos jours n’arrive aux chevilles de celle-ci.
La faute à un mauvais goût généralisé, des interprétations approximatives, des timings de comédie bafouées, et des dialogues d’une indigence abyssale.
Tout est travaillé même les seconds rôles et la moindre figuration.

La musique de Franz Waxman compose une musique rutilante de violons et piano qui à renfort de fortissimo passe pardessus l’orchestre. Superbe!

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Le journaliste et la future mariée rentrent de l’apéritif dînatoire à la veille de u mariage. Il fait nuit noire et l’alcool aidant la soirée finit à la piscine puis par un baiser. George Cukor flirte dangereusement avec la censure.

L’ANECDOTE

Depuis 1934 Katharine Hepburn était dans une très mauvaise passe. Ces films étaient des échecs commerciaux même si certains comme « L’impossible monsieur bébé » (« Bringing up baby« ) (1938) de Howard Hawks avaient été applaudis par la critique. Plus grand monde ne voulait miser sur elle pour être à l’affiche d’un film. Des propriétaires indépendants de salles (la majorité étaient à l’époque détenues par les studios) l’avaient inscrite dans une liste d’acteurs nommés comme « Poison du box office ». Certains journalistes la comparaient déjà à une étoile filante : aussitôt apparue aussitôt éteinte. C’est son mari de l’époque le magnat Howard Hughes qui a acheté les droits de la pièce pour que sa  femme y joue. C’est le succès de la pièce qui a fait que c’est devenu un film…à succès!

NOTE : 18/20

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