Synopsis

John Hammond arrive sur les lieux d’une fouille paléontologique menée par Allan Grant et Ellie Slatter un couple de chercheurs américains. Il doit pour ouvrir son Parc d’attraction thématique avoir une caution scientifique pour rassurer les actionnaires inquiets d’un premier incident. En promettant de financer les recherches du couple pendant les trois prochaines années, il les amène sur l’île de Nublar proche du Costa Rica où se situe le Jurassic Park. Voyagent avec eux Donald Gennaro l’avocat qui représente une majorité d’actionnaires ainsi que Ian Malcom un scientifique mathématicien adepte de la « théorie du chaos ». En prenant le chemin en jeep du centre de contrôle du parc d’attractions Les quatre invités de Hammond découvrent les premiers animaux préhistoriques vivants recréés à partir d’ADN prélevés sur les moustiques datant de l’ère des dinosaures et de grenouilles pour reconstituer les gênes manquants…

CRITIQUE

Steven Spielberg ne sait pas tout faire sur le plan cinématographique. Mais une chose est certaine il sait jouer avec les peurs.

Depuis « Duel » film de télévision en 1971,  et  « Les dents de la mer » (« Jaws« ) tourné en 1975 qui avait changé le comportement des gens sur les plages. Il avait transformé son requin en sorte d’animal fantastique, féroce, mangeur d’hommes et quasi indestructible. Et ainsi réveillé des peurs durables chez les spectateurs.

Avec Jurassic Park il reprend les recettes des « Dents de la mer » et plonge ses héros dans un milieu hostile et déréglé qui transforme ce qui devait être un parc de culture et de spectacle en un cauchemar meurtrier.

Adapté d’un roman de Michael Crichton qui a lui-même participé à l’écriture du scénario, on s’interroge sur certains vide du scénario. Quid des nombreux techniciens du parc d’attractions, montrés en début de film?
De la même façon le scénario injecte du thriller dans le film avec le vol de gênes de divers monstres préhistoriques, mais aussitôt abandonné en milieu de gué. Quid des commanditaires du vol?

Steven Spielberg réussit sur le plan de la réalisation, là où il échoue sur la tenue de son histoire et le peu de crédibilité sur les dysfonctionnements du parc. Les béances du système de sécurité du parc laisse pantois le spectateur que je suis (les portes non verrouillées des voitures, c’est tout de même fort de café!), et me font déconnecter un peu du récit.

Les acteurs sont plutôt bons. J’ai un petit problème avec Laura Dern, dont j’ai du mal à apprécier le jeu (je parle sur l’ensemble des films que j’ai vu où elle apparaît et pour ce film je ne déroge pas à la règle). Bien entendu les enfants sont crétins, pénibles et têtes à claques mais c’est une généralité chez Spielberg.

Dommage que le personnage de  John Hammond créateur du Jurassic Park soit un peu trop enfantin, Richard Attenborough aurait mérité un rôle un peu plus ambigu et pervers comme il l’était à l’origine dans le roman.
Je me suis donc plus concentré sur l’aspect technique du film qui à part la course du troupeau de bestioles poursuivies par un t-rex à l’animation franchement saccadée, est assez exceptionnelle pour l’époque, et fait encore son petit effet de nos jours. Les dinosaures sont impressionnants.

Steven Spielberg n’ose pas aller au bout du gore en sacrifiant un des héros du film. Il lui fallait quand même faire un produit d’entertainment visible par la famille.

La musique de John Williams est habile et sait habiller le film dans les moments bucoliques ou les moments de terreur.

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

L’attaque du T-rex sur les deux voitures arrêtées. Première scène forte et qui fait appel pleinement aux trucages. Maîtrise impeccable du réalisateur sur le plan technique.

L’ANECDOTE

Le film a fait l’objet d’un long travail en amont pour intéresser les éventuels spectateurs américains et surtout les enfants (influenceurs en terme publicitaire). Cela a commencé en 1988 avec la sortie du dessin animé « Le petit dinosaure et la vallée des merveilles » de Don Bluth produit par Steven Spielberg. Mais aussi la production de reportages sur les animaux préhistoriques pour les chaînes de télévision.
Ce dessin animé fut suivi d’un vaste merchandising avec ventes de jouets. Jurassic Park commença par le merchandising. Les objets présents dans le film était déjà à la vente durant le tournage du film.
Ce travail en amont permit au film de faire un énorme succès au box office.

NOTE : 11/20

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