Synopsis

Quelques mois avant la mort de Jésus Christ, entre Galilée et Judée, Caleb fils d’une prostituée tente de survivre par le vol et la ruse. Il rencontre la belle Déborah, prostituée, dont il tombe amoureux. Alors qu’il parvient à se faire inviter à un repas de noces, il est témoin d’un prodige effectué par un certain Jésus. Celui-ci a changé l’eau en vin. Caleb est persuadé qu’il s’agit d’un tour de magie…

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CRITIQUE

Pasquale Festa Campanile (1927-1986) adapte son propre roman éponyme publié trois années auparavant. Pour cela il a autour de lui 4 autres scénaristes qui ne figurent pas parmi les plus connus en Italie. On peut cependant détacher Ottavio Jemma (1925-2015), qui a beaucoup collaboré avec Lucio Fulci (1927-1996) puis avec Pasquale Festa Campanile.

Pasquale Festa Campanile s’est attaché à raconter sur le mode de la comédie, la destinée de Caleb le bon larron qui finira sur la croix avec Jésus et le mauvais larron.

Film picaresque qui donne un de ses plus grands rôles à Enrico Montesano. Celui-ci endosse avec un grand naturel ce jeune homme mi-mendiant, mi-escroc. Mais surtout un homme avec une soif de vie communicative.

Ce film permet à Edwige Fenech de sortir des comédies italiennes bêtasses basées sur ses formes généreuses et sa facilité à les mettre à jour, additionnées de vulgarité et d’humour de caserne (voir les productions « La prof…« , « La toubib… » et « La flic…« ). Même si Pasquale Festa Campanile ne se prive pas de filmer la plantureuse Fenech dans sa nudité nue.

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Les scénaristes revisitent le nouveau testament, le héros Caleb croisant souvent le chemin de Jésus et ses prodiges.

Cependant le film est symptomatique d’un cinéma italien à bout de souffle. On voit clairement que le film souffre d’un budget limité et que l’écriture aurait pu être un tantinet plus rigoureuse.
A savoir qu’une version de 154 minutes a été diffusée à la télévision italienne. Il est sûrement bon de voir aussi cette version pour mieux discerner les qualités et défauts du film.

Même la musique de Ennio Morricone qui a connu une décennie des années 1970 flamboyante, semble cette année-là, se poser un peu et composer sur ses acquis. L’année suivante il retrouvera une inspiration digne de son génie. La musique du maestro pour « Le larron » fait penser à une musique de western-fayot (western italien parodique).


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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La transition entre la prison et le chemin de croix l’effet comique est garanti en dépit du fond tragique. Belle ellipse.

L’ANECDOTE

Pasquale Festa Campanile est ce que l’on peut appeler un petit maître. Il a tourné une quarantaine de films dont peu sont connus en France. Ses deux films les plus célèbres étant « L’amour à cheval » (« La matriarca« )(1968)  et « Ma femme est un violon » (« Il merlo maschio« ) (1971).

NOTE : 11/20

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