Synopsis

Chinon 1182, le roi d’Angleterre et de la moitié de la France (Normandie, Bretagne, et Aquitaine) Henri II Plantagenêt, convoque sa femme, Aliénor d’Aquitaine, qu’il retient prisonnière dans une forteresse anglaise, ses trois fils, Richard, Jean et Geoffroy, ainsi que le roi de France, Philippe II, auquel il veut donner pour épouse Adèle de France pourtant promise à son fils Richard. Tout ce petit monde est réuni parce que Henri II a décidé de mettre de l’ordre dans les ambitions de ses enfants qui aimeraient être assis à la place de leur père. Aliénor d’Aquitaine veut favoriser Richard (futur cœur de lion), Henri II préfère Jean (sans terre) plus jeune et malléable…

CRITIQUE

Si l’on connaît même superficiellement le règne de Henri II Plantagenêt et celui de Philippe II Auguste et leur rivalité, le spectateur peut suivre aisément les évènements qui se déroulent sous ses yeux.

D’autant qu’il s’agit d’un huis clos dans le château royal de Chinon.
Adaptation pour le cinéma de la pièce de théâtre éponyme de l’américain James Goldman crée en 1966. Le succès de la pièce fait que l’adaptation pour le cinéma écrite par le même James Goldman n’a pas traîné.

Bien sûr James Goldman prend des libertés avec la réalité historique. Les problèmes politiques de Henri II n’ont pas été réglé ainsi en 24 heures, mais les grandes lignes sont respectées.
Notamment le fait qu’Adèle de France soit un pion que le roi d’Angleterre avance envers ses deux fils Jean et Richard et le roi Philippe II, en attendant elle partage son lit.
Le fait qu’Aliénor d’Aquitaine vivait une captivité, et qu’elle faisait tout pour favoriser Richard à la succession de son mari. Le fait que Geoffroy, Jean , Richard et Aliénor se soient révoltés contre Henri II.

Historiquement mis à part la nécessaire compression du temps pour l’œuvre, le film est quasiment irréprochable.

Cependant sur la forme il y a beaucoup à redire.
Le film reste fondamentalement très théâtral. Et l’ultra académisme d’Anthony Harvey ne fait rien pour aérer son film.
Le film semble parfois très long. Essentiellement basé sur les dialogues et les face à face entre Aliénor et Henri II qui se haïssent autant qu’ils se sont aimés.

Heureusement le casting est de toute beauté.
Peter O’Toole et Katharine Hepburn incarnent parfaitement leurs personnages.
Anthony Hopkins est un Richard Coeur de lion assez peu loquace et très mystérieux.
Tous jouent parfaitement sur le sentiment que les alliances concluent la minute d’avant peuvent être caduques à la moindre occasion.

La musique de John Barry annonce les fins de tableaux ou d’actes. Très cuivrée et qui joue sur la résonance due au cadre du château. Elle ne reste pas dans les mémoires mais sur le coup a son petit effet.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Le dernier grand dialogue entre Henri II et Aliénor dans la chambre de cette dernière qui passe par beaucoup de sentiments: La peur, la haine, l’amour, le défi, la jalousie… Très grosse scène assurée par Peter O’Toole et Katharine Hepburn.

L’ANECDOTE 

C’est la première apparition de Timothy Dalton au cinéma qui interprétera l’agent secret 007 James Bond en dans « Tuer n’est pas jouer » (« The living daylights« ) de John Glen en 1987 et  « Permis de tuer » (« License to kill« ) de John Glen en 1989.

NOTE : 13/20

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