Synopsis

Paris années 1980, un homme donne un coup facile à 2 petites frappes de banlieue et leur copine. Il s’agit de braquer une banque dont la caissière serait complice. Mais en fait c’est un coup monté pour permettre le casse d’un fourgon blindé proche de la banque en profitant de l’arrivée massive de policiers sur les lieux et des embouteillages consécutifs. Le braquage de la banque est un échec pour les trois jeunes. Jeanne Dufour la mère de la fille est réclamée par la police pour négocier la reddition…

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CRITIQUE

Dans le genre film qui prône l’auto-défense, ça se pose un peu là! Et ce n’est pas le discours du juge d’instruction contre la justice personnelle qui va changer les choses.

Si l’on fait abstraction du discours pas très reluisant du film, il contient une certaine efficacité dans sa narration en dépit d’un scénario basique et souvent prévisible. Mais les événements s’enchaînent correctement et le film parvient à ne pas être ennuyeux.

Annie Girardot qui commençait à avoir des difficultés pour trouver des rôles au cinéma, fait une belle prestation. Elle parvient à être crédible en garagiste ex pilote de rallye. Une gageure!

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Nous lui préférerons cependant les rôles plus légers qui lui seyaient à ravir. Paul Crauchet qui est habituellement impeccable semble ici ne pas croire aux situations notamment dans ses tête-à-tête avec Annie Girardot.
Les méchants sont plutôt réussis et savent mourir de façons diverses et variées.

Alain Bonnot n’est pas un grand réalisateur de polar et se perd dans deux ou trois ralentis inutiles comme bien souvent. Cependant les scènes d’action (l’attaque de la banque et du fourgon blindé, et la course poursuite en voiture) sont plutôt réussies.
Peut être qu’un Jacques Deray en aurait fait un film un peu plus formidable. Et  que le film eut un peu plus de succès qu’il n’a eu.

 

Ce film est recensé dans la page : LE FILM POLICIER ET LE THRILLER FRANÇAIS DE 1945 à 2015.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

L’entrée par effraction d’un membre du gang dans le garage alors que Jeanne est absente. C’est Pierre, collaborateur et ami de Jeanne qui va subir… Belle scène de tension.

L’ANECDOTE

Criblée de dette par un spectacle musical intitulé « Revue et corrigée » qu’elle a produit en 1982 et qui s’est avéré être un échec retentissant, Annie Girardot est en recherche de liquidités et veut se remettre en selle au cinéma qu’elle avait d’elle même abandonné. C’est sûrement ce qui l’amène à accepter ce rôle qui allait à l’encontre de ses convictions morales. L’actrice préférée des français des années 1970 est sur une lente pente descendante qu’elle ne remontera jamais malgré un César du meilleur second rôle pour « Les misérables » (1994) de Claude Lelouch.

NOTE : 12/20

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