Synopsis

Années 2000 le monde occidental se heurte au terrorisme de Al Qaida. A Manchester une arrestation d’un groupe terroriste échoue, mis en alerte les fanatiques se font sauter ainsi que les policiers qui avaient pénétré l’immeuble. Les derniers attentats sont revendiqués par un certain Al Saleem qui devient ennemi numéro des Etats-Unis et de ses alliés. Sur le terrain en Irak pendant la deuxième guerre du golfe, l’agent Roger Ferris et un homme à lui sont accrochés par des hommes armés jusqu’aux dents. Grâce au soutien aérien il s’en sort mais perd son homme. Durant sa convalescence, son agent de liaison de Washington Ed Hoffman, lui demande d’aller à Amman et de prendre le commandement de la cellule américaine basée là-bas. Il a carte blanche pour prendre contact avec les services secrets jordaniens et trouver une cellule terroriste qui prospérerait dans la capitale jordanienne…

CRITIQUE

Ridley Scott et son scénariste adaptent un roman du journaliste au Washington Post et écrivain David R. Ignace dit David Ignatius, grand spécialiste de la CIA et des relations avec le Moyen Orient.

Dans ce film mensonges et manipulations sont à l’honneur même si parfois un certain manichéisme surgit dans le récit.
Le scénario semble complexe mais on suit assez facilement le film sans se perdre parmi les personnages.

La lâcheté des terroriste est contrebalancée par le cynisme de ceux qui les poursuivent.

Russell Crowe joue un des grands manitous de la CIA mi homme d’action, mi-homme politique qui n’hésite pas à brûler ses hommes de terrains pour une certaine efficacité vue depuis Washington et une contre productivité paralysante sur le terrain.
Leonardo di Caprio qui n’a pas toujours l’étoffe de ses costumes commence à bien vieillir pour ce genre de rôles physiques. Ici il est tout à fait crédible en agent de la CIA sur les terrains du Moyen Orient.


Russell Crowe en politicard retors, qui regarde ses interlocuteurs par dessus ses lunettes, le kit main libres du téléphone soudé à l’oreille, est excellent. Après son premier coup tordu, on attend le suivant qui ne tarde pas, puis celui d’après qui s’enchaîne etc, etc…
Mais celui qui emporte la palme est Mark Strong en chef des services secrets jordaniens qui contrebalance par sa droiture et ses actes la geste terroriste.

La réalisation de Ridley Scott est limpide et nous évite les images tape-à-l’œil, et les montages un peu trop survitaminés de son frère Tony.

Marc Streitenfeld signe un superbe score inspiré de mélopées arabes modernisées par des orchestrations occidentales.

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La scène où Robert Ferris blessé et en convalescence dans un dispensaire américain, il retire de ses bras des fragments d’os de son ancien collaborateur mort dans la voiture explosée par une roquette.

L’ANECDOTE

Le musicien allemand Marc Streitenfeld a commencé sa carrière de compositeur pour le cinéma sur un film du frère du réalisateur Tony Scott (1944-2012) sur « USS Alabama » (1995) où il était assistant du compositeur, lui aussi d’origine allemande, Hans Zimmer. Il est seul compositeur sur le film « Une grande année » (« A good year« ) de Ridley Scott. « Mensonges d’Etat » (« Body of lies« ) est le troisième score qu’il compose pour Ridley Scott et leur collaboration continue : « Robin des bois » (« Robin Hood« ) (2010), « Promotheus » (2012)…

NOTE : 15/20

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