Synopsis

Monaco années 2000, suite à la crise des subprimes, le FSB s’intéresse à Alice une trader qui a dû s’exiler sur le rocher et travaille pour une banque russe appartenant à un certain Rostovsky. Or le FSB (ex KGB) s’intéresse à ce dernier et aimerait le coincer grâce à un dossier financier qui pourrait le mettre en cause. Or Alice est la taupe idéale pour parvenir à cette fin. Elle a un lourd passé, et ne rêve qu’à retravailler sur le continent Nord Américain où vit sa famille. Après un premier contact et mûre réflexion elle finit par accepter. Mais dès son premier jour d’activité, elle se met en danger…

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CRITIQUE

Cela aurait pu être un grand film d’espionnage.

Mais c’est plutôt un bon film de romance. Le couple Jean Dujardin/Cécile de France fonctionnant plutôt très bien.
En revanche côté espionnage et crédibilité des personnages, nous sommes loin de la coupe aux lèvres. Et là ou le scénariste-réalisateur a réussi dans « Les patriotes » (1994) il échoue dans ce film.

Jean Dujardin en espion russe c’est pas facile à un spectateur averti du genre.
Cécile de France en trader étant à l’origine de la vaste crise des subprimes c’est encore plus difficile à avaler. L’un n’a rien d’un russe l’autre pas grand-chose d’une américaine.
Eric Rochant se plante sur la distribution des rôles et met à mal la crédibilité de son film d’espionnage. C’est bien dommage.

Son film d’espionnage précédent « Les patriotes » était plus réussi. Il avait mieux appréhendé l’espionnage et ses saloperies plus que dans le film où l’on retient finalement plus l’histoire d’amour.

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Il n’empêche que le film a quelques moments de grâce :
La scène dans la boite de nuit, la scène dans la voiture avec le téléphone portable, la scène au restaurant qui révèle ce que signifie le titre du film.
Mais la mayonnaise ne prend pas. Les enjeux ne sont pas clairs. L’intérêt porté sur la personne du banquier russe par la CIA et le FSB n’est pas clairement défini.

Par contre le côté feutré de l’espionnage, un seul mort, pas un seul coup de feu. Tout cela m’a paru juste et bien vu.

Eric Rochant signe une mise en scène soignée, très travaillée dans ses éclairages et ses mouvements de caméra effectifs mais pas tape-à-l’œil.

Enfin la musique de Jonathan Morali illustre le film sans génie mais sans nuire non plus à la qualité factuelle du film.

 


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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Moïse Lioubov a rendez-vous au restaurant à Moscou avec la CIA. Alice est attablée avec d’autres agents américains. Quand Lioubov réalise qu’il s’est fait piéger et qu’il va devoir le payer cher… Jean Dujardin est absolument impeccable!

L’ANECDOTE

Tim Roth est un acteur qui défend ses personnages. Quand Eric Rochant a voulu tourner la scène de la boite de nuit avec Rostovski entouré de putains vulgaires, l’acteur lui a dit qu’il n’en était pas question. Non pas que cela ternisse son image, mais que l’oligarque russe n’irait jamais sortir avec ce genre de filles. Eric Rochant a du céder.

NOTE : 12/20

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