Synopsis

Chicago, Harry Logan est un avocat, mais on ne peut pas dire qu’il ait le métier dans le sang, il rencontre par hasard un producteur de films indépendant qui passe son temps à fuir les foudres des studios qui veulent saisir ou détruire ses caméras non homologuées. Le temps d’un trajet en tramway le voici bombardé scénariste…

CRITIQUE

Peter Bogdanovich rend hommage à ses aînés de l’époque du cinéma muet.
Mais pas comme il l’aurait réellement voulu le faire. C’est à dire en noir et blanc et avec une autre troupe d’acteurs.

La production du film n’est qu’une succession de mésententes entre le réalisateur et le co-scènariste Peter Bogdanovich et ses producteurs. Le film qui au départ était vu comme un drame, finit sur les écrans en comédie. Est-ce la production chaotique, une sortie du film dans les salles mal préparée, si ce n’est bâclée, le film est un gros échec public.
La critique tombe à bras raccourci sur Peter Bogdanovich dont l’étoile de winner pâlit sérieusement.

Le film mériterait d’être reconsidéré. S’il n’est pas un chef d’oeuvre, il n’en est pas moins un très bon film de divertissement. Les gags qu’ils rappellent Buster Keaton, Laurel et Hardy ou Charlie Chaplin, fonctionnent. Les jeux de mots (plus rares) qui eux font référence au Marx Brothers, font aussi mouche.

Le film est aussi intéressant sur le plan historique mettant à jour la tentation monopolistique des studios écartant les productions indépendantes par la création de brevet pour les caméras et si cela s’avérait insuffisant par l’intimidation et la violence voire la destruction de la caméra.

Il montre aussi l’importance de la sortie du film « Naissance d’une nation » (« The birth of a nation« ) (1915) de David Wark Griffith. qui révolutionne la distribution des films. En rendant désuets les nickelodeon au profit des grandes salles de cinéma.

Ryan O’Neal et Burt Reynolds forment un tandem inattendu mais plutôt réussi. Quand à la petite Tatum O’Neal, elle a un sacré naturel d’actrice pour une gamine.

La musique de Richard Hazard passe plutôt inaperçue. Ce n’est ni un bien ni un mal.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Burt Greenway chargé de détruire la caméra de Leo Harrigan et son équipe, manque son coup il est poursuivi par toute la troupe. S’en suit une bagarre homérique entre Burt et Leo. Hommage aux films de Charlie Chaplin en boxeur.
Il est vrai que pour le coup en noir et blanc et en léger accéléré c’eut été mieux encore.

L’ANECDOTE

Peter Bogdanovich était déjà entrain de travailler sur un scénario de film qui s’inspirait des années des films du début de XXème siècle. Cest le producteur Irwin Winkler et la Columbia qui demandent à Peter Bogdanovich de tourner un scénario de WD Richter appelé « Starlight parade » sur cette même période. Peter Bogdanovich alors jeune et précédé d’une aura de « winner » (il n’a écrit et tourné que des succès), fait montre d’une certaine arrogance et rejette le scénario « …bon à mettre à la poubelle« . Bogdanovich réécrit « Starlight parade » et transforme un drame imaginaire en une comédie bourrée d’anecdotes vécues par de grands cinéastes comme Raoul Walsh. Échec.

NOTE : 14/20

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