Synopsis

Arthur Martin la bonne quarantaine est un spécialiste de la grippe aviaire H1N1. Il est chargé d’autopsier les oiseaux sauvages morts et d’appliquer un principe de précautions dans les zones où il trouve la présence du virus. Invité sur France Inter pour expliquer la présence du virus en France, Bahia Benmahmoud alors standardiste de l’émission quitte son poste de travail pour intervenir dans l’émission et reprocher les méthodes fascistes de l’intervenant. Après l’émission elle propose à Arthur Martin de faire l’amour. Elle avoue à Arthur qu’elle est militante de gauche par le sexe et convertit les fascistes à ses idées par le sexe. Mais Arthur n’est pas de droite, il est même un fan de Lionel Jospin…

CRITIQUE

Comédie pour le moins originale dans le ton, un peu moins sur la forme.

Le film est avant tout un bel éventail de portrait de français de toutes origines et qui sont la plupart du temps en décalage avec la situation ou leur environnement.

Très ancré à gauche le film porte un regard bienveillant sur les différents moyens permettant de « niquer la droite » comme la pratique du mariage blanc pour permettre aux immigrés d’obtenir  une identité française.

Le film qui raconte la rencontre d’un homme d’origine juive cachée par son nom ultra français : Martin, et une jeune métisse arabo-française au prénom qui sent bon le Brésil : Bahia. Aucun des deux ne pratique la religion. Le film passe donc (et c’est heureux) à côté du sujet un peu bateau sur l’amour de deux personnes issues de deux communautés qui ont tendance à ne pas se comprendre et à s’affronter.

L’atout majeur du film outre l’écriture d’un scénario assez ébouriffant, réside dans sa distribution. Le couple Sara Forestier/Jacques Gamblin fonctionne quasiment comme dans un Buddy movie : deux personnages au comportement opposé qui vont dans le même sens (ici une histoire d’amour).
Autant Bahia est remuante, désinhibée, passionnée, autant Arthur est introverti, réfléchi et stoïque. Il regarde cette tornade lui tourner autour d’abord avec circonspection, puis il prend peur avant de s’apercevoir qu’il ne peut plus se passer d’elle.

Le reste de la distribution est aussi de très bon aloi. Une petite préférence pour le souvent très bon Zinedine Soualem qui ici fait une performance dans son rôle de brave père prêt à rendre service aux autres avant de penser à lui. Ainsi sacrifie-t-il un talent de peintre sur l’autel de la communauté.

La réalisation elle joue sur le format des images, et les filtres en fonction des époques. Mais hélas elle n’est pas aussi originale que le scénario.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Mohamed Benmahmoud peint à la chaîne des tableaux que lui a demandé Arthur Martin, pour cacher les traces aux murs des anciens tableaux.

L’ANECDOTE

C’est le deuxième film de Michel Leclerc après « J’invente rien » (2006) avec Kad Merad et Elsa Zylberstein.

NOTE : 14/20

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