Synopsis

Années 1930, dans un petit village de la Costa Brava Pandora, Les pêcheurs catalans remontent dans leur filet un couple de noyés.  Geoffrey Fielding connaît les deux morts. La femme s’appelle Pandora. Lui et bien d’autres hommes ont été séduit par cette chanteuse de cabaret qui aimait à éprouver ses prétendants. Il y a encore quelques 6 mois après une balade dans les hauteurs du village, elle avait demandé à Stephen Cameron fondu d’automobile de sacrifier sa voiture à son amour. Ce que le pilote mécanicien fait sur le champ. La voiture est jetée à la mer…

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CRITIQUE

Premier rôle, immense, qui va forger la légende Ava Gardner dans le 7 ème art.

Suivront « Mogambo » (1953) de John Ford, « La comtesse aux pieds nus » de Joseph L. Mankiewicz et « La nuit de l’iguane » (1964) de John Huston qui feront d’elle une icone de la beauté et du talent réunis. Les tournages souvent tumultueux des films d’Ava Gardner devenant tout autant suivis que les films eux même.

Albert Lewin (1894-1968) convoque la légende du Hollandais volant, dont le capitaine est condamné à errer sur les mers éternellement, et le mythe de la femme fatale, dans un technicolor flamboyant et des décors qui font beaucoup référence au peintre Giorgio De Chirico.

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La tête en forme d’œuf peinte par Hendrik Van der Zee en est une caractéristique flagrante. Mais il convoque aussi le romantisme et le surréalisme dans un choc cinématographique assez bluffant.

Film onirique, sur le coup de foudre amoureux, l’emportement des sentiments jusqu’à la morbidité, et l’amour éternel. La caméra ne cesse de tourner autour d’Ava Gardner (1922-1990) femme maîtresse qui met les pilotes automobiles et les toreros à genoux, humiliant leur amour propre, pour leur refuser leur amour.

L’actrice magnifique de beauté emporte tout sur son passage, elle est sublime et cruelle, terrible et douce, sensuelle et vénéneuse. Les hommes ne peuvent que souffrir à son contact.

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Et seul l’amour platonique du vieux lettré Geoffrey Fielding lui permettra de sortir de ce massacre des sentiments, et de pouvoir ainsi le raconter.

On sent qu’Albert Lewin (1894-1968) y met beaucoup de lui-même dans ce film et surtout beaucoup de sa culture (maîtrise à Harvard, puis professeur de littérature anglaise et fascination pour le mouvement surréaliste duquel il conservera quelques amitiés). Il est traversé de fulgurances visuelles incroyables (la course automobile sur la plage, la corrida).

Dommage que le film manque de souffle par moment. Et que les scènes les moins intéressantes soient celles où Ava Gardner et James Mason sont en tête à tête.

Etonnament la musique de Alan Rawsthorne n’est elle guère innovatrice. Elle se cantonne aux canons hollywoodiens de la musique de film de  ces années-là.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La montée sportive de la voiture de Stephen sur les routes escarpées de l’arrière pays du village côtier. A bord Pandora et Stephen.

L’ANECDOTE

Le tournage en Espagne sera une révélation pour l’actrice Ava Gardner. L’actrice eut une (courte) aventure avec le torero-acteur Mario Cabré. Celui-ci lui écrira des poèmes enflammés même après leur séparation. Désormais ses liens avec l’Espagne seront très forts.

NOTE : 15/20

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