Synopsis

Paris années 2000, Darry Marzouky galère. Il est au chômage et vit aux crochets de sa sœur et de Max son beau-frère un caractériel imbuvable. Il se rend souvent voir sa mère Madeleine dans une clinique pour personnes atteintes de maladies dégénératives.  Après s’être engueulé avec Max, il lui vole sa BMW et part sur la route pour se rendre à Lyon retrouver un groupe d’amis. En chemin sur une petite route il rencontre une femme seule chargée d’un sac de voyage rempli de billets…

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CRITIQUE

Tonie Marshall s’inspire de loin (de très loin) de la personne de Christine Deviers-Joncour et de l’affaire Elf.

Elle reprend le personnage d’une femme qui a eu une liaison avec un ministre, se trouve mêlée à un trafic d’armes et face au scandale qui est entrain de remonter dans les médias, elle cherche à se couvrir et fuir la justice.

Mais le scénario n’est pas très rigoureux et part un peu dans tous les sens. Le spectateur se perd un peu dans les problèmes de famille et les amours étranges de son héros masculin.

D’autant que la romance attendue n’a pas lieu. Si ce parti pris est original, il casse quand même les attentes. Car le but de la comédie est de rapprocher un homme et une femme au caractères opposés. Or la fin du film les sépare. Déception.

Autre déception les enjeux de la comédie sont un peu maigres. C’eût été plus intéressant et marquant si à l’arrivée cela amenait à la chute d’un gouvernement, à un changement de constitution que sais-je? Mais autre chose que juste le fait de mettre ses fesses à l’abri.

Edouard Baer ne sort pas beaucoup de ses personnages lunaires et faiblards sur le plan du caractère.

Nathalie Baye qui reprend le look de « la putain de la République » (ainsi s’autoproclame Christine Deviers-Joncour) a plus de mordant. C’est par elle que le moteur de la comédie fonctionne.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Darry ramène à sa mère atteinte d’Alzheimer la photo de Darry Cowl, acteur et fantaisiste dont Madeleine a été amoureuse. A tel point qu’elle a donné le même prénom à son fils. Madeleine regarde la photo et au bout d’un petit instant elle reconnaît son amant d’antan et un sourire s’illumine sur le visage de sa mère. Darry repart heureux. Belle image.

L’ANECDOTE

Quatrième film de la réalisatrice Tonie Marshall avec l’actrice Nathalie Baye après « Enfants de salaud » (1996), « Vénus beauté (institut) » (1999) et « France boutique » (2003).

NOTE : 10/20

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