Synopsis

Nouveau Mexique en 1881. Pat Garrett rend visite à son ami Billy the kid à Fort Sumner, Celui-ci est en train de s’entraîner au tir sur des poulets. Pat Garrett avec son fusil s’invite à la séance de tir. Celle-ci achevée, Pat Garrett invite Billy à boire un verre. Au bout de quelques rasades Pat Garrett annonce à Billy le Kid qu’il vient d’être élu shérif du comté de Lincoln et qu’il prend ses fonctions dans 5 jours. Ce qui lui laisse le temps de quitter sa juridiction. Mais Billy refuse. Quelques jours après, Pat Garrett et ses adjoints entourent une baraque où Billy et deux amis se sont réfugiés. Après une longue série d’échanges de coups de feu, Billy, seul survivant se rend…

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CRITIQUE

Considéré par beaucoup comme le meilleur western de Sam Peckinpah depuis le remontage du film daté à 1988.

Je suis pour ma part assez partagé. Le film à de beaux atouts et quelques défauts majeurs.

Commençons par ces derniers : tout d’abord une musique signée Bob Dylan qui m’a gênée tout au long du film. Je n’ai pas trouvé la musique adaptée. Non pas au western mais au film en lui-même.

Le second défaut du film à mes yeux est la présence de Kris Kristofferson qui est trop âgé pour le rôle. Or comme Rudy Wurlitzer et Sam Peckinpah cherchent à coller à la réalité, (personnages, faits et lieux)  ce choix de casting n’est pas judicieux.

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Ce qui m’a par contre plu dans le film c’est de la part de Sam Peckinpah une utilisation des ralentis beaucoup plus parcimonieuse que dans « La horde sauvage » (« The wild bunch« ) (1969).

L’interprétation magistrale de James Coburn, celle intéressante de Bob Dylan, et des magnifiques seconds rôles en vrac : Jason Robards, Jack Elam, Slim Pickens, Emilio Fernàndez… j’en passe!

Le film de Sam Peckinpah montre un ouest impitoyable où même l’amitié n’a que peu de poids face aux nécessités. Où la loi est dictée par les riches propriétaires de bétail à l’issue de la guerre du comté de Lincoln.

Mais la où « La horde sauvage » est un film nihiliste et ressemblait à un jeu de massacre, celui-ci est à la fois plus réfléchi, mature et riche.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La lente agonie du shérif au bord de la rivière sous les yeux de sa femme assise à quelques mètres qui admire l’homme de sa vie atteint d’une balle, contempler une dernière fois une rivière s’écouler à ses pieds. A la fois poignant et poétique. Rare chez Peckinpah.

L’ANECDOTE

Le tournage du très caractériel, insupportable et tyrannique Sam Peckinpah plongé dans les affres de la cocaïne (le matin) et de  l’alcoolisme (la journée) tourne des scènes, tourne des scènes, tourne des scènes à tour de bras toujours dans l’improvisation, rendant son scénariste Rudy Wurlitzer hystérique contre lui.
Mais pis encore, la production est sur les dents. James Aubrey président du studio MGM en proie à de grands soucis financiers, tente de limiter les frais mais peine perdue, le budget explose.
L’affrontement Aubrey/Peckinpah devient homérique. Les noms d’oiseaux fusent dans la bouche de Peckinpah. Puis le film est monté par le studio, un peu à l’emporte pièce pour tenir les délais de sortie.
Et c’est une catastrophe financière. Le film ne trouve pas son public, la critique se déchaîne.
Le film sera remonté selon les vœux de Sam Peckinpah (1925-1984) en 1988. Puis ressorti en salles et trouvera un succès, critique et public.

NOTE : 15/20

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