Synopsis

Paulette est aigrie. La voici à vivre dans une cité avec une retraite ridicule. Son mari est mort de cyrrhose, et le commerce qu’ils avaient et qui périclitait a été vendu à des asiatiques qui en ont fait un restaurant chinois. Paulette est raciste et misanthrope, elle n’a que deux copines avec lesquelles elle joue aux cartes. En bas de son immeuble un vaste trafic de haschish prospère malgré la police dont fait partie son gendre. Paulette décide de prendre sa part de gâteau…

CRITIQUE

Hélas! Trois fois hélas malgré trois comédiennes sympathiques dont une Bernadette Lafont excellente en mamie odieuse, le film ne décolle jamais.

Il reste englué dans une mauvaise comédie qui fait parfois à peine sourire. La faute a un scénario (ils étaient pourtant 4 pour le rédiger) qui se complaît dans les clichés banlieusards. Le fait divers dont est issue l’histoire du film sombre dans le film de potaches sur la fin.

Il semble que le but était de faire un film qui rappelle les comédies à l’italienne mordantes comme « Affreux, sales et méchants » (« Brutti, sporchi e cattivi« ) (1976) d’Ettore Scola. Mais Jerôme Enrico (fils de son père Robert) n’est pas Ettore Scola et son quatuor de scénaristes n’arrive pas à la cheville du duo terrible italien Age & Scarpelli qui savait dire des horreurs sur les italiens les plus défavorisés tout en mettant les rieurs de leur côté.
Avec « Paulette » c’est sinistre et nos zygomatiques ne sont guère sollicitées.

Dommage car un film sur les retraités pauvres et qui soit une comédie reste encore à faire.
Le dernier quart d’heure est un grand n’importe quoi auquel le spectateur ne s’accroche même plus et attend avec impatience le générique de fin qui le soulagera d’un tel gâchis.

La confrontation entre mamies et jeunes de banlieues (à part peut-être le passage à tabac) n’a pas une once de crédibilité.
Heureusement Bernadette Lafont (1938-2013) assure le spectacle et parvient à sauver (un peu) son personnage du naufrage de ce film. Carmen Maura et Dominique Lavanant sont tellement sacrifiées qu’elles n’ont guère le temps d’installer leur interprétation et sont juste là pour faire valoir.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Paulette est convoquée par le chef de tout le trafic, un certain Taras de la mafia russe. Celui-ci débarque dans la banlieue en limousine américaine et fait son business entouré de deux putes blondes et deux gardes du corps en chantant du Jo Dassin. « Zaï, zaï, zaï, zaï »!!!
Epouvantable scène qui achève de ruiner un film déjà mal en point.

L’ANECDOTE

Dernier grand rôle de Bernadette Lafont (une des icônes de la Nouvelle vague) au cinéma.

NOTE : 08/20

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