Synopsis

France 1562, nous sommes sous le règne perturbé de Charles IX. Les guerres de religions qui déchirent les réformés et les catholiques plongent le pays dans d’horribles combats. Le comte de Chabannes qui fut catholique puis converti au protestantisme et qui a passé sa vie à combattre après une ultime escarmouche pendant laquelle il assassine une femme enceinte, décide de déserter. Le voici proscrit par les deux camps. Il retourne voir le jeune prince de Montpensier auquel il a fait son éducation philosophique et guerrière… Montpensier le retrouve en mauvaise posture, une corde au cou prêt à être pendu par ses gens. Il le reprend sous sa protection. De retour à son château, il retrouve son cousin Henri de Guise qui vient visiter Marie de Mézières. Marie de Mézières est promise à Guise. Mais les parents de de Montpensier et Marie passent un marché qui scelle l’union des deux jeunes. Henri de Guise est prié de quitter les lieux. Le mariage fait et consommé, le duc D’Anjou rappelle le jeune prince de Montpensier pour reprendre le combat. Il confie donc l’éducation de sa femme au comte de Chabannes qui tâchera de faire oublier à Marie de Montpensier Henri de Guise…

 

CRITIQUE

Film dense et foisonnant, la caméra toujours en mouvement, et le cadre toujours riche.

Bertrand Tavernier met en scène avec une maestria dont il a seul le secret ce drame amoureux dans une France divisée en deux camps. Il est vrai que les 10 premières minutes ne sont pas aisées à saisir car il y a beaucoup de personnages et ce n’est pas facile de savoir qui est qui et dans quel camp il se trouve. Mais une fois installés dans le récit, le film nous accroche et ne nous lâche plus.
Le mérite en revient au réalisateur et ses scénaristes Jean Cosmos et François-Olivier Rousseau qui ont su faire de ce film d’époque, un film contemporain.
Les scènes de guerre comme les scènes intimes ou les scènes de cour sont parfaitement réussies. Bertrand Tavernier qui n’en n’est pas à son premier film en costume prouve une nouvelle fois qu’il est un maître dans l’art de la réalisation. Sa sensibilité et sa tolérance lui permettent de transcender cette histoire d’amours et de jalousies dans une France en proie au pire déchirements qui soit: la guerre civile.

rueducine.com-cesarLes costumes sont somptueux.
Le César reçu par Caroline de Vivaise pour son travail est tout à fait mérité. Et le travail effectué sur la recherche de décors naturels est remarquable. Il faut aussi saluer le travail des maîtres d’armes qui contribue à donner de la crédibilité dans les scènes de bataille ou de duels.

Mais le plus remarquable est l’interprétation magnifique de ces jeunes acteurs. Je pense à Gaspard Ulliel, Grégoire Leprince-Ringuet et Raphaël Personnaz. Ce dernier dans le rôle d’Henri d’Anjou m’a vraiment subjugué. Cependant j’ai été moins enthousiasmé par l’interprétation de Mélanie Thierry.
Lambert Wilson est lui aussi très bon dans ce rôle d’un homme revenu de tous les combats et toutes les horreurs qui n’aspire qu’à finir sa vie dans la sagesse et l’enseignement.

La musique du fidèle Philippe Sarde est un véritable plaisir pour les oreilles du spectateur et illustre les images du film avec munificence.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Henri d’Anjou sépare Henri de Guise et Philippe de Montpensier engagés dans un duel pour l’amour de Marie de Montpensier. Il n’hésite pas à critiquer la politique de sa mère et son frère tout en menaçant Henri et Philippe de l’échafaud et de la décollation de la tête.

L’ANECDOTE

Fabrice Luchini ayant décliné le rôle du comte de Chabannes n’ayant guère la passion du cheval ni l’envie d’en monter un, il a été remplacé par Lambert Wilson.

NOTE: 17/20

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