Synopsis

Le commissaire Pierre Niémans quitte Paris pour se rendre à Guernon une petite ville dans les Alpes. Le bibliothécaire de l’université de la ville a été retrouvé le corps nu et attaché à une falaise en position fœtale, les mains coupées pré-mortem et les yeux énucléés les cavités emplies d’eau de pluie. Le commissaire Niémans est un super flic envoyé sur les enquêtes jugées délicates. Pendant ce temps à Sarzac à 200 kilomètres de Guernon, le lieutenant Max Kerkérian enquête sur une profanation de tombe et le cambriolage d’une école primaire. Il semble que l’on s’intéresse à une certaine Judith Hérault morte il y a une dizaine d’années écrasée par un camion sur l’autoroute. A la poursuite d’un propriétaire d’une automobile de marque Lada blanche, le lieutenant Kerkérian se rend à Guernon…

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CRITIQUE

Film très ambitieux sur le plan narratif mais que des maladresses scénaristiques et des prises de positions du réalisateur gâchent. Le film tient de moins en moins la route au fil de la projection mais et c’est plus dommageable au fil des années qui passent.

Le film s’emberlificote un peu dans les fausses pistes et l’on est finalement déçu par le final. L’on se dit : « Tout ça pour ça!« 

En outre Mathieu Kassovitz s’évertue à ridiculiser la police ou la gendarmerie en uniforme. Les faisant tous passer pour des fainéants, des bons à rien, ou des gamins inconséquents. La paire des deux flics aux basques de Kerkérian est ridiculement mise en scène, leur dialogues sont puérils et leurs mimiques faites aux sœurs dans le couvent tout à fait déplacées dans le récit et franchement peu crédibles.

Si l’on retire ces maladresses, hélas assez préjudiciables au résultat final, il n’en demeure pas moins que le film marque d’une pierre blanche un cap franchi par le genre : policier mâtiné de thriller en France.

Jean-Christophe Grangé qui a participé à l’écriture du scénario a incité le réalisateur à faire les choix scénaristiques qui bien entendu peuvent choquer le lecteur du roman qui n’y trouvera pas son compte.

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Le film lorgne vers « Le silence des agneaux » (1991) de Jonathan Demme sur le fonds et « L’arme fatale » (1987) de Richard Donner sur la forme en effet au bout d’une demi-heure le film se transforme en buddy movie entre le flic taciturne revenu de tout (Jean Reno) et le jeune chien fou (Vincent Cassel).

Le duo sous forme de buddy movie Jean Reno-Vincent Cassel fonctionne plutôt pas mal. Avec un antagonisme des deux hommes dans leur façon d’appréhender l’enquête. Parfois les acteurs marmonnent un peu trop mais c’est plus un problème de direction d’acteur ou de prise de son.

Mathieu Kassovitz a une vraie ambition de tourner les scènes d’action à l’américaine ainsi que des plans aériens très inspirés de ceux vus outre-atlantique.  De ce côté-là rien à dire c’est plutôt spectaculaire. Il sait aussi parfaitement utiliser ses décors naturels ou non pour donner une ambiance à une scène.

Il sait aussi tourner des scènes fortes comme le face à face Niémans et le tueur qui lui vide le chargeur autour de sa personne ou la poursuite qui s’ensuit à pied sous la neige.

Bonne musique de Bruno Coulais une des valeur sûre de la B.O. française.

 

Ce film est recensé dans la page : LE FILM POLICIER ET LE THRILLER FRANÇAIS DE 1945 à 2015.


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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

L’arrivée du commissaire Niémans à Guernon, et plus précisément à l’hôpital situé au sein de l’université. Décors assez impressionnants.

L’ANECDOTE

Vincent Cassel a eu quelques difficultés de compréhension de son personnage. Notamment le découpage du tournage ne lui a pas facilité la tâche. La complexité du récit aidant, il a fallu à Mathieu Kassovitz prendre quelques moments explicatifs sur la psychologie du personnage.

NOTE : 13/20

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