Synopsis

Kansas City, 1889, Sabra fille de bonne famille est tombée amoureuse de Yancey « Cimarron » Cravat au grand dam de sa famille qui ne sait rien de cet inconnu. Yancey vient la chercher pour l’épouser et la mener en Oklahoma où il la ferme intention de devenir fermier après s’être approprié un lopin de terre sur cette terre que le gouvernement va ouvrir. Il se rend donc sur la ligne de départ de cette nouvelle conquête, et parmi les milliers de prétendants, fait de curieuses rencontres, de personnages plus ou moins recommandables qu’il connaît bien. Il faut dire que Yancey Cravat a un passé de joueur, de bandit et… d’avocat…

CRITIQUE

Ce film est un remake d’un autre film signé Wesley Ruggles de 1931 à peine plus réussi qui a cependant reçu le premier et unique Oscar du meilleur film pour un western, jusqu’au couronnement de Clint Eastwood et son « Impitoyable » (« Unforgiven« ) (1992).

Déjà le titre français est trompeur car il ne prend en compte que la première demi-heure. Certes c’est la plus appréciable. Avec pas mal d’humour (le héros connaît du monde et pas le plus reluisant sous les yeux ébahis de sa récente épouse), une galerie de portraits assez bien troussée, une chevauchée énorme, et la création de toute pièce d’une ville champignon.

Le titre original « Cimarron » qui se base sur le surnom du héros aurait été mieux adapté. Il fallait donc garder le titre original.

Le film est en fait une vaste chronique sur près de 25 années, en cela il est fidèle au roman de Edna Ferber.
Mais cela donne un résultat bien inégal et des longueurs difficilement supportables.

Autant les petits westerns qu’Anthony Mann a tourné avec James Stewart et qui font partie de la légende du western au cinéma sont de véritables bijoux voire des chefs-d’oeuvre : « Winchester 73 » (1950), « L’appât » (« The naked spur« ) (1953), « L’homme de la plaine » (« The man from Laramie« )… autant cette superproduction ne tient pas ses promesses; et au fur et à mesure que le temps passe (et dans la salle de projection et sur l’écran) le film se délite et n’a plus rien d’un western.
Et l’on finit à deux doigts du mélo.

Les scènes sont collées les unes aux autres et le liant qu’était Glenn Ford disparu de l’écran, s’évapore avec lui. La dernière demi-heure est assez catastrophique, et il y a bien longtemps que l’on s’est désintéressé du sort de la famille Cravat.

D’autant que c’est Maria Schell qui tient lieu de vedette et l’on ne peut pas dire qu’elle soit à la hauteur.

Le réalisateur semble noyé par le gigantisme du projet. Pourtant il réussit la plus grande scène du film qui vient au bout d’une vingtaine de minutes, celle de la ruée sur les parcelles de terrain de l’Oklahoma.
Mais peut-être est-ce une des scènes signées Charles Walter qui n’a pas eu droit à son nom au générique.

Il faudrait faire un film sur ce personnage de Cravat dans lequel on le verrait à ses débuts jusqu’à ce qu’il se marie et devienne journaliste.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Bien entendu la célébrissime scène de la concentration de milliers de pionniers sur une ligne de départ et la folle chevauchée pour un lopin de terre.

L’ANECDOTE

Avec « La ruée vers l’ouest » Anthony Mann inaugure un triptyque à grand spectacle et gros moyens. malgré l’échec du premier film suivront « Le cid » (1961) et « La chute de l’empire romain » (1964).

NOTE : 08/20

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