Synopsis

Caracas, Venezuela, années 1970, Nelly française se marie avec Vittorio. Mais elle s’aperçoit aussi qu’elle épouse toute la famille et pendant les festivités elle s’enfuit. Mais elle n’a pas un sou en poche elle va donc Alex, un américain propriétaire d’une boite de nuit. Elle prend une chambre dans un hôtel. Mais elle est dénoncée et Vittorio déboule dans l’hôtel. Pour atteindre la chambre de Nelly il passe par une autre chambre celle de Martin. Maraîcher français, venu passer du bon temps à Caracas. Vittorio rentre dans la chambre de Nelly. Ils se disputent et Nelly assomme Vittorio. Martin qui a assisté au spectacle aide Nelly à mettre Vittorio sur le lit, elle en profite pour détaler en volant la voiture de Vittorio….

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CRITIQUE

Comédie particulièrement véloce.

Les péripéties s’accumulent les unes aux autres à une vitesse incroyable.

Jean-Paul Rappeneau est l’auteur des plus belles mécaniques françaises de comédie.
Là où un Philippe de Broca prend parfois le temps de rêvasser et poétiser (ce qui n’est pas mal non plus), Rappeneau est quasi continuellement pied au plancher à faire virevolter ses personnages.
En cela il rappelle les comédies américaines des années 1940-1950.
Ce film est un mélange de screwball (film où les dialogues sont omniprésents et de film d’aventures avec cette île déserte entourée de cette mer magnifique. Un peu comme si Rappeneau avait mélangé « L’impossible Monsieur Bébé » (« Bringing up Baby« ) (1938) de Howard Hawks avec « Dieu seul le sait » (« Heaven Knows, Mr Allison« ) (1957) de John Huston.

« Le sauvage » en plus utilise quelques recettes américaines comme une poursuite en voiture assez phénoménale pour l’époque et ainsi qu’un éclairage éclatant assez rare dans les productions françaises.

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Dommage que le film s’essouffle sur des scènes explicatives à la fin et que les retrouvailles ne soient pas franchement réussies non plus.

On peut dire que le rôle d’emmerdeuses tropicales réussit aux sœurs Dorléac.
Françoise Dorléac dans « L’homme de Rio » (1964) de Philippe de Broca (d’ailleurs en partie scénarisé par Jean-Paul Rappeneau,) y était éclatante.
Catherine Deneuve en égocentrique qui veut faire argent de tout impose sa blondeur incroyable et fait montre d’un sens du rythme dans les dialogues et les déplacements très affûté.

Déjà dans « La vie de château » (1966) du même Rappeneau elle avait su donner un bel échantillon de ses talents pour la comédie, mais ici elle est au sommet de cet art difficile en plus du sommet de sa beauté sans pareille.

Yves Montand joue un personnage plus posé et en quête de quiétude solitaire subit la tornade blonde l’exècre et l’aime à la fois c’est prodigieux c’est du grand Yves Montand.

Enfin la musique de Michel Legrand enlève le tout d’un coup de baguette magique. Les notes comme l’héroïne du film virevoltent et donnent de la classe à cette inoubliable comédie.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Martin qui veut se débarrasser de Nelly la remet sur son bateau et l’enferme dans la cabine. Elle ne met pas 3 minutes à couler le bateau.
De la belle ouvrage scénaristique. Catherine Deneuve en démolisseuse acharnée est sublime.

L’ANECDOTE

« Le sauvage » est le troisième film du réalisateur qui a commencé avec « La vie de Château » (1965) puis « Les mariés de l’an II » (1971). Réalisateur parcimonieux qui prend son temps entre deux films. En cette année 2014 devrait sortir un 8ème film intitulé « Belles familles« .

NOTE : 14/20

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