Synopsis

Chicago début des années 1930, un condamné à mort Earl Williams va être pendu au petit matin tous les reporters de la ville sont réunis dans la salle dédiée aux journalistes avec vue imprenable sur la cour de la prison où aura lieu l’exécution. Pour le moment la potence est érigée et les gradins en cours de montage. Mais le bruit empêche les journalistes de jouer aux cartes dans la salle. Walter Burns rédacteur en chef de The Examiner veut envoyer son meilleur journaliste Hildy Johnson. Mais celui-ci arrive dans la salle de rédaction du journal avec dans sa poche droite sa démission et son billet de train pour Philadelphie et sa poche gauche les alliance de son mariage avec la belle Peggy Grant…

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CRITIQUE

Tiré d’une pièce de théâtre éponyme de Ben Hecht et Charles MacArthur qui a déjà était adapté pour le cinéma par deux fois « The front page » (1931) de Lewis Milestone » avec Adolphe Menjou et en 1939 « La dame du vendredi » (« His girl friday« ) adapté par Charles Lederer pour Howard Hawks Avec Cary Grant et Rosalind Russell. Un des films phares de la screwball comédie (Comédie basée sur les dialogues et l’abattage des comédiens).
Dans ce premier film Hildy (le reporter qui veut se marier) est une femme.

Billy Wilder rétablit le fait que Hildy soit un homme.

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Avec son scénariste de génie I.A.L. Diamond ils rétablissent aussi le fait que le coupable soit un prétendu communiste prétendu assassin d’un policier.
La satire peut alors commencer.

Messieurs-dames planquez-vous nos deux hurluberlus tirent à vue sur tout ce qui bouge : Un maire pourri, un shérif corrompu et idiot, un psychiatre viennois qui annone son bréviaire freudien comme un imbécile, un rédacteur en chef égoïste et manipulateur, un journaliste cynique, son remplaçant qui à la moindre émotion se pisse dessus, la meute journalistique qui avale toutes les couleuvres qu’on lui tend (les unes des journaux valsant à un rythme infernal en une seule soirée), un anti-communisme ambiant plutôt primaire, une justice expéditive et aveugle, enfin une police inefficace. N’en jetez plus la cour est pleine!

Seule Molly la prostituée s’en sort avec les honneurs! Guère étonnant de la part de Wilder et Diamond qui en 1963 sortaient « Irma la douce« .

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La comédie est féroce et les acteurs se régalent. Walter Mathau en tête qui est ici dans un de ses meilleurs rôles.

On rit beaucoup à tous ses embrouillaminis dont un chétif et timide prisonnier évadé est la cause. Parfois comme souvent dans les derniers films de Billy Wilder « La vie privée de Sherlock Holmes« , « Avanti » et « Fedora » la mort n’est pas très loin (l’exécution capitale, et le suicide) mais c’est pour mieux rebondir sur la comédie.

Certes Billy Wilder ne parvient pas totalement à faire oublier qu’il s’agit d’une pièce de théâtre les trois quarts du film se situant dans la salle de rédaction située dans la prison.
Mais une fois de plus le réalisateur et son scénariste prouvent qu’ils ont une maîtrise de l’art cinématographique hors normes.
Un timing parfait, des dialogues incisifs, qui parfois font penser à la comédie à l’italienne tellement ils frappent fort sur l’Amérique, et un casting magnifique.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Les journalistes excités par l’évasion du prisonnier, s’acharnent autour de Molly la prostituée amoureuse du condamné. Ceux-ci veulent lui extorquer le lieu où se cache William Earl. Tous se mettent à promettre des arrangements financiers pour obtenir le tuyau. Celle-ci leur réplique alors que « Ce n’est pas parce que je suis une pute que j’accepte de faire n’importe quoi pour de l’argent ». Billy Wilder et I.A.L. Diamond remettent les choses à leur place.

L’ANECDOTE

Susan Sarandon pour son troisième rôle au cinéma flirte déjà avec le haut de l’affiche.

NOTE : 16/20

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