Synopsis

Dans un village proche du Connemara Philippe Marchal, journaliste français quadragénaire s’est isolé en Irlande depuis quelques mois, après la mort de son fils. Il passe ses journées à chasser le canard ou la bécassine avec Jerry Keen. Jerry Keen est le fils d’une riche famille américaine. Il semble qu’il soit à l’origine d’une histoire dramatique à New York et que sa famille l’ait envoyé dans le pays de ses origines pour y méditer. Ils croisent au pub un certain Taubelman un homme d’origine russe complètement fantasque et qui semble connaître tout sur tout le monde et les avoir croisés tous un jour ou l’autre. Un jour Jerry annonce l’arrivée de sa sœur épouse d’un aristocrate allemand pour le lendemain…

CRITIQUE

Que manque-t-il à ce film pour qu’il fut inoubliable et qu’il entra dans les classiques? Il manque la bonne histoire!

Et pourtant on y croit au début. Des personnages en exil au passé chargé, une femme sublime qui débarque de nulle part, un trouble-fête un peu trop envahissant, et un médecin âgé et sympathique.
Le tout dans un cadre extraordinaire formidablement photographié par le grand photographe italien Tonino Delli Colli.

Film tourné en langue anglaise et adapté d’un roman de Michel Déon par l’auteur lui-même et par le réalisateur qui s’affranchit des films politiques ou d’action dont il est un spécialiste.
Le film au milieu s’enlise dans un récit mou pour nous amener là où l’on se doutait que l’on irait. Le spectateur peut être déçu par cette prévisibilité dans le récit et par le manque d’affrontement entre les personnages. A part le personnage de Philippe Noiret et celui du bon docteur Seamus il n’y en a pas d’autres qui soit attachant.

Yves Boisset se laisse aller dans les scènes du pub, à un peu trop de clichés folkloreux notamment une bagarre générale qui cesse quand la musique fait son apparition. Too much…
Je me suis aussi surpris à me sentir agacé par les sempiternels gimmiks de Fred Astaire dans son jeu.
Dommage car la distribution des rôles est magnifique, même Peter Ustinov qui en fait des tonnes parvient à faire passer son personnage.
Philippe Noiret qui fait aussi la voix off est remarquable.
Et Charlotte Rampling au sommet de sa beauté laisse un aimable souvenir de ses seins.

La musique de Philippe Sarde n’est pas non plus à la hauteur du projet; par contre les morceaux de folklore irlandais sont superbes.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Sharon (sœur de Jerry ) qui arrive de voyage, décide de se changer. Elle va dans la chambre de son frère attenante au salon où Philippe Marchal et Jerry discutent. Elle revient en pantalon et les seins à l’air pour s’allumer un cigarillo. Belle vision qui laisse coi Philippe… et le spectateur!

L’ANECDOTE

Le roman de Michel Déon éponyme paru en 1973 reçoit le grand prix du roman de l’Académie Française.

NOTE : 13/20

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